vendredi 11 février 2011
Atlas Shrugged Part 1
mercredi 12 janvier 2011
Secteur public: un gel des salaires nuit à l'économie ?
Ca y est, la période pré budgétaire est amorcée. Celle où les syndicats, les corporations professionnelles et autres groupes d'intérêts se disputent la richesse des autres. La période des loups !
Un article du New York Times publié récemment rapportait que certains États américains souhaitaient assainir leurs finances publiques en gelant les salaires des travailleurs du secteur public et en limitant le pouvoir des syndicats. Par exemple, le gouverneur de l'État de New York souhaiterait geler les salaires des employés de l'État, ce qui permettrait des économies de 200 à 400 millions de dollars. D'autres réformes plus radicales pourraient aller de l'avant comme en Ohio, où le gouverneur voudrait interdire le recours aux grèves par les professeurs des écoles publiques.
Les réformes souhaitées par ces dirigeants américains ont de quoi surprendre, car la principale cause de la détérioration des finances publiques est ailleurs. On devrait plutôt regarder du côté de la sévère crise financière qui a mené à une crise économique importante pendant laquelle de nombreux travailleurs ont perdu leur emploi.Donc, première constatation de cet économiste, regardez ailleurs !
Rappelons que la croissance du PIB repose entre autres sur la consommation des ménages. Diminuer le pouvoir des syndicats afin de réduire les dépenses de l'État est un moyen soutenu par certaines théories économiques aujourd'hui remises en question. Il est clair que la consommation va diminuer si les salaires réels sont réduits. Aussi est-il étonnant que certains gouverneurs américains veuillent diminuer les salaires des travailleurs, ce qui pourrait nuire à la croissance économique.Il est toujours surprenant d'entendre un économiste affirmer de telles choses. Notez qu'il nous dit que la croissance repose «entre autre» sur la consommation... demi-mensonge, demi-vérité ?
Lors d'une allocution au Labor and Employment Relations Association (LERA), l'économiste Paul Krugman notait que le déclin du taux de syndicalisation aux États-Unis avait contribué à affaiblir la classe moyenne américaine.Selon lui, cette inégalité croissante serait due en grande partie à l'érosion des droits des travailleurs à choisir un syndicat et à négocier. Ce phénomène contribue à accentuer les écarts de richesse et nuit inévitablement à la croissance économique. Autrement dit, affaiblir le rôle de négociation des syndicats, c'est rendre la redistribution des richesses encore moins équitable.
Il n'y a pas de corrélation entre taux de syndicalisation et déficit public, encore moins de lien de causalité. Par exemple, certains pays dans le monde ont des taux de syndicalisation supérieurs à 50% tout en ayant des ratios dette-PIB raisonnables.Hé, hé... Plutôt malhonnête comme manœuvre ici... Qui sait, peut-être n'y a-t-il pas de corrélation, peut-être y en a-t-il une, là n'est pas la question. Le point est qu'il est certain qu'il y a corrélation entre le salaire des employés public et les dépenses de l'état...
vendredi 31 décembre 2010
Environnement Canada donne dans l'activisme climatique
MONTRÉAL – Lors de son bilan de fin d’année, Environnement Canada a affirmé que le réchauffement climatique accroit le nombre d’événements météorologiques extrêmes.« Il y a quelque chose d’inusité, pour ne pas dire de déréglé dans notre environnement météorologique. Si on ne peut pas affirmer d’un point de vue tout à fait scientifique que tout découle du réchauffement climatique, on peut néanmoins croire que les changements climatiques viennent exacerber notre climat (…) et que l’équilibre est certainement perturbé par nos actions », a dit jeudi le météorologue René Héroux, lors du bilan des dix faits saillants les plus marquants au Canada.
M. Héroux a parfaitement le droit de croire ce qu'il veux, il peut même donner son avis personnel s'il le désire. Mais lorsqu'il le fait sans préalablement rapporter objectivement les faits, ce n'est plus un scientifique qui parle et celui-ci ne devrait pas se permettre de parler ainsi au nom d'Environnement Canada, un service public supposément basé sur la science et non un lobby écolo.
Peut-être pouvons-nous aider M. Héroux un peu, puisque celui-ci semble si perplexe devant la météo de la dernière année et est si prompt à conclure que s'il n'y comprends rien ce ne peut être que ce maléfique réchauffement climatique...
« Qui aurait pu prédire que Vancouver connaîtrait son hiver le plus doux jamais enregistré? La revue des événements météorologiques hors de l’ordinaire qu’on s’est appliqué à faire à Environnement Canada illustre bien que c’est dame Nature qui a le contrôle de l’agenda, surtout pour l’année 2010 », a affirmé René Héroux.
North America: Winters, during the El Niño effect, are warmer and drier than average in the Northwest, Northmidwest, and Northmideast United States, and therefore reduced snowfalls than average.
In Canada, both warmer and drier winters (due to forcing of the Polar Jet further north) over much of the country occur, although less variation from normal is seen in the Maritime Provinces. The following summer is warmer and sometimes drier creating a more active than average forest fire season over Central/Eastern Canada.
El Niño warmed Vancouver for the 2010 Winter Olympics, such that the area experienced a subtropical-like winter during the games.
« En moyenne, la saison des ouragans dans l’océan Atlantique compte quelque 11 tempêtes, tandis que pour l’année 2010, il y a eu 19 tempêtes nommées dans le bassin Atlantique, avec les conséquences qu’on connaît », a ajouté M.Héroux.Et oui, et 2009 fut la saison la plus calme depuis 20 ans ! Vous vous en souvenez M. Héroux ?
L’Ontario et le Québec n’ont pas été épargnés par dame Nature. Au cours du mois de décembre, le blizzard a forcé des centaines d'automobilistes à passer plus de 24h dans leur véhicule en Ontario, tandis que le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie peinent encore à se relever des tempêtes majeures et marées dévastatrices qui se sont successivement abattues sur ces régions.
On peut néanmoins croire que les changements climatiques viennent exacerber notre climat (…) et que l’équilibre est certainement perturbé par nos actionsCette chanson est chanté depuis quelques semaines par tous les écolos de la planète: le froid est causé par la chaleur... leur raisonnement est un peu plus habillé mais nécessiterais un post en soit. Restons-en à l'est du Canada. Comment un météorologue peut-il tant ignorer les oscillations climatiques ?
mardi 14 décembre 2010
Le coût de l'eau au Québec: un coup d'épée dans l'eau.
Le ministre de l'Environnement du Québec, Pierre Arcand, a expliqué mardi en conférence de presse, à Montréal, que l'objectif de la nouvelle réglementation était de privilégier les économies d'eau sur la base de l'utilisateur-payeur.
La redevance, qui équivaut à 0,07 $ du mètre cube, s'appliquera aux industries suivantes: les eaux embouteillées, la fabrication de jus et de boissons, les produits minéraux non métalliques, les pesticides et engrais, les produits chimiques ainsi que l'extraction de pétrole et de gaz.
Un embouteilleur serait toutefois bien mal venu d'invoquer cette redevance pour augmenter ses prix: à titre d'exemple, une bouteille d'eau de 500 millilitres, vendue à 1,50 $, aura fait l'objet d'une redevance de 3,5 millièmes de sou. En fait, ce n'est qu'après avoir utilisé 14 400 litres d'eau qu'un embouteilleur aura payé son premier dollar de redevance.
«C'est sûr que (...) pour chaque bouteille, ce n'est pas un gros tarif. Mais pour l'ensemble des producteurs, c'est un coût supplémentaire. (...) Les producteurs, je pense, vont accepter cette nouvelle royauté, mais ils auraient peut-être aimé mieux ne pas en avoir», a souligné le ministre.
On résume ?
Le gouvernement impose une taxe sur l'eau pour inciter à économiser l'eau.
A quoi peut donc servir cette taxe alors ? S'attendent-ils à ce que les embouteilleurs réussissent à mettre la même quantité d'eau dans un breuvage en utilisant moins d'eau ??
Encore un façon pour le gouvernement de faire un peu plus d'argent tout en jouant la carte du bon citoyen vert et responsable... en posant, comme c'est la mode dans le monde écolo, un geste symbolique.
François.
dimanche 5 décembre 2010
Du Vert Au Rouge de retour...
Après une chirurgie et quelques traitements de chimio, je me sent assez fort pour recommencer à m'assoir devant un ordinateur.
Désolé pour le silence que plusieurs ont déplorés mais parfois dans la vie, on n'a comme plus rien à dire tout d'un coup. Et dans ces cas, mieux vaut garder le silence…
Back to business…
François
mercredi 14 juillet 2010
Recensement: quel est le problème au juste ?
Recensement: le Québec grand perdant
Victor Piché
L'auteur est professeur honoraire de démographie à l'Université de Montréal.
Le gouvernement canadien a décidé que le prochain recensement de 2011 ne comptera pas de formulaire long. Il faut préciser que depuis 35 ans, le recensement recueille des informations grâce à deux questionnaires, un court qui comporte huit questions de base (par exemple, l'âge, le sexe, etc.) et un long qui inclut toute une série de questions sur les caractéristiques socio-économiques des individus et des ménages. Cette décision a déjà été décriée par plusieurs personnes et organisations. Sans reprendre ici toutes les raisons qui rendent inacceptable une telle décision, j'aimerais insister sur deux aspects fondamentaux.
Donc, nous avions un questionnaire obligatoire envoyé à 1/5 de la population et maintenant, nous aurons un questionnaire similaire, volontaire, envoyé à 1/3 de la population.
Quoi ? En Europe aussi ils ne savent pas ce qu'est une statistique ?
...pour le Québec surtout, cette décision sera lourde de conséquences négatives. En effet, depuis plus de 150 ans, les données du recensement permettent au Québec de suivre l'évolution des groupes linguistiques et de faire régulièrement le bilan de l'état du français. Pour le Québec, c'est une question de survie.
En l'absence des données ethniques et linguistiques détaillées, n'importe qui pourra dire n'importe quoi! Comment pourrons-nous savoir à l'avenir si les politiques linguistiques sont efficaces?? C'est la voie ouverte pour la pire des démagogies?!
Pas de panique Monsieur ! Et parlant de dire n'importe quoi.....
Certains affirmeront que le français est en voie de disparition au Québec, d'autres au contraire que les politiques linguistiques ne sont plus justifiables. Certes, les débats linguistiques ont toujours été virulents et passionnés au Québec, mais ils sont demeurés dans des limites statistiques garantes d'une certaine paix sociale, et ce, grâce justement aux données des recensements.
...le faible taux de réponse associé à une participation volontaire posera des problèmes réels de représentativité des données. De plus, il y aura une sous-représentation systématique de certains groupes vulnérables dont entre autres les autochtones, les mères monoparentales, les immigrants, les personnes démunies, les minorités visibles.
Le Québec est le grand perdant de cette décision politique. Chaque fois qu'une société restreint l'information nécessaire aux débats politiques et sociaux, c'est la démocratie qui en souffre. Les groupes minoritaires en particulier, y compris le Québec, perdent ainsi un outil essentiel à leurs revendications.
mardi 13 juillet 2010
Les Tea Party et le racisme...
NAACP considers resolution decrying racist elements in tea-party movement
Réunie à Kansas City à l’occasion de sa convention annuelle, la NAACP, la plus importante association américaine de défense des droits civiques, devrait voter aujourd’hui sur une résolutioncondamnant les «éléments racistes» du Tea Party, ce mouvement de contestation anti-Washington. La résolution reproche notamment aux militants du Tea Party de brandir des affiches dénigrant «les gens de couleur en général et le président Obama en particulier» et d’injurier ou de menacer des élus noirs du Congrès.
Les Tea Party font peur aux Etat-Unis. Regardez à quel point les revendications de ce mouvement ne sont jamais décrites et discutées.
Vous pouvez être pour ou contre ces revendications, argumenter certains points, dénoncer d'autres points...
Mon gouvernement me fait sentir généreux
Procréation assistée: le ministre Bolduc annonce le début de la gratuitéLe ministre de la Santé lancera officiellement ce matin l'ambitieux programme de gratuité de la procréation assistée au Québec. Il s'agira d'une première dans le genre en Amérique du Nord.
Cette année, le gouvernement prévoit rembourser 3000 cycles de fécondation in vitro (FIV) pour un total de 25 millions $. Mais dès 2014, 7000 cycles seront remboursés pour une facture totale de 63 millions$.
Faites le calcul 3000 fécondations au cout de 6000$ à 15 000$. Cela fait entre 18M$ et 45M$.
Selon Me Amireault, Québec épargnera avec son programme car «ce que l'état investira d'un côté, il le sauvera de l'autre en diminuant les grossesses multiples». Le ministre Bolduc assure aussi que le programme s'autofinancera, même s'il reconnaît que plus d'infirmières et de personnel devra être engagé pour répondre à la demande.
Ici, on nage en plein délire... De penser que ce service s'auto-financera est un blague...
Mais celui-ci est certain que cette baisse permettra de sauver assez pour financer tout le programme.... C'est de la pensée magique cela...
Et cette pensée magique laisse de coté un point bien important. Pourquoi pensez-vous que les clinique implantent plus qu'un embryon ? Sans connaitre le sujet, il est évident que c'est parce que le taux de réussite n'est pas de 100%. Et même qu'il est nettement en dessous de ce chiffre.
jeudi 8 juillet 2010
Bachand et le concept de débat d'opinion...
Le budget est transparent, a signifié M. Bachand. «Les chiffres sont des prévisions. On verra où on tombe. Mais si on tombe à 58 % ou si on tombe à 65 %, on vous dira qu'on est à 58 % ou à 65 % (...) Vous allez pouvoir suivre ces chiffres-là (...) Il y a un Vérificateur général du Québec, il y a des centaines de spécialistes de toutes les maisons qui viennent examiner les chiffres. Parlez-leur», a plaidé le ministre des Finances.
Point 1. Ce n'est pas sur ceci que portait le texte de M. Doucet.
Point 2: l'attaque personnelle.
Raymond Bachand s'est de nouveau montré indigné...
Québec prévoit fournir 62 % de l'effort en comprimant ses dépenses tandis que les contribuables absorberont 38 % par des augmentations de taxes et de tarifs, a soutenu Raymond Bachand.
Raymond Bachand a dit avoir écrit une «lettre privée» au pdg de Quebecor Pierre- Karl Péladeau pour se plaindre de ce qu'il a qualifié de «dérapage» et réclamer des «corrections » et des «excuses».
vendredi 18 juin 2010
De plus en plus de tempêtes dans la région de Québec ?
De plus en plus de tempêtes dans la région de Québec
(Québec) Vous doutez encore de la parole des climatologues qui nous promettent des orages plus violents dans l'avenir?
Présentées cette semaine par André Musy, directeur général d'Ouranos, un consortium scientifique québécois sur le climat, ces données reposent sur des mesures spéciales du niveau du fleuve à Lauzon entre 1900 et 2002.
Je ne sais s'il y a une publication scientifique associé à ceci... Elle n'est pas sur le site d'Ouranos à tout le moins...
En plus, si ces gens veulent vraiment prouver qu'il y a plus de tempêtes, il y a d'autres méthodes plus solides d'y arriver....
mercredi 16 juin 2010
Quand on cherche vraiment, on trouve...
L’exposition aux rayons ultraviolets (UV).
Quel délire ici !
mardi 15 juin 2010
Vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses à Montréal. Vraiment ?
Vous me direz tous: oui, il fait plus chaud qu'avant, c'est bien évident...
Et bien, loin d'être certain de ce fait, j'ai fait un petit exercice pour vérifier cette affirmation.
Le premier graphique veux répondre à la question: est-ce qu'il fait de plus en plus chaud ?
samedi 12 juin 2010
300 cyclistes nus protestent à Mexico contre la marée noire
300 cyclistes nus protestent à Mexico contre la marée noire
Environ 300 cyclistes nus ont remonté samedi l'avenue de la Réforme, principale artère de la capitale mexicaine, pour protester contre la pollution du Golfe du Mexique à la suite de l'accident survenu sur la plateforme offshore de BP, a constaté l'AFP.
Protester hein? Mais n'est-il pas venu à l'idée de ces gens qu'ils n'y avait pas grand chose à faire contre ce fait ? Protester pour qu'il n'y ait pas de marées noires, c'est comme manifester pour qu'il pleuve demain...
jeudi 10 juin 2010
Égoïsme, individualisme et altruisme.
mercredi 9 juin 2010
L’inflation, un facteur méconnu de destruction de notre prospérité.
L’inflation, un facteur méconnu de destruction de notre prospérité
8 juin 2010
The Economic Club, Toronto
Maxime Bernier, député de Beauce
(Remerciements)
Les politiques monétaires sont l’une des questions les plus difficiles en économie. Mais aussi, je crois, un sujet d’une importance absolument cruciale pour notre prospérité.
Comme vous le savez tous, la Banque du Canada a haussé la semaine dernière son taux directeur d’un quart de point à 0,5%. Beaucoup de spéculation avait été soulevée au cours des dernières semaines à propos de cette décision de finalement hausser les taux après les avoir tenus à un plancher record pendant plus d’un an. Et comme à l’habitude, il y aura beaucoup de spéculation concernant les prochains gestes de la Banque. Jusqu’où ira-t-elle ? Avec quelle rapidité ?
Toutes ces suppositions sur la fixation des taux d’intérêt n’a rien à voir avec le capitalisme et le marché libre ; cela a plutôt à voir avec la planification centralisée et le contrôle de l’État sur la masse monétaire. Dans un marché monétaire libre, le taux d’intérêt serait déterminé par la demande de crédit et l’offre d’épargne, tout comme n’importe quel autre prix dans l’économie.
Le contrôle de l’État sur la monnaie a de lourdes conséquences dont peu de gens semblent conscients.
L’une d’entre elles est que les banques centrales augmentent constamment la quantité de monnaie en circulation dans l’économie. Au Canada par exemple, selon la définition la plus stricte de la masse monétaire, celle-ci a augmenté de 6 à 14% par année ces douze dernières années. C’est à peu près la même situation dans les autres pays.
Cette création de monnaie à partir de rien a pour effet de déprécier la valeur de notre monnaie et de faire grimper les prix considérablement. Les prix augmentent non pas parce que les entreprises sont avides de profit, ou parce que les salaires augmentent, ou parce que le prix du pétrole augmente. En dernière analyse, seule la banque centrale est responsable d’avoir créé les conditions pour une hausse des prix en imprimant toujours plus d’argent.
La Banque du Canada a une cible d’inflation de 2% depuis une quinzaine d’années. Cela peut sembler minime, un taux d’inflation moyen de 2% par année. Mais 2% de dépréciation année après année, ça finit par s’accumuler. Ainsi, de
1990 à aujourd’hui, l’inflation au Canada a été au total d’environ 45%. Cela signifie que votre dollar vaut aujourd’hui moins de 70 cents si on le compare à celui de 1990.
Comme l’a admis le président de la Réserve fédérale lui-même, Ben Bernanke, l’inflation est l’équivalent d’une taxe. Une taxe parmi les plus insidieuses, qui touche le plus directement ceux qui sont le moins capables de la payer. Cette taxe gruge notre pouvoir d’achat, nos revenus et nos épargnes.
Il est vrai que la plupart d’entre nous obtiennent des augmentations de salaire qui compensent la perte de pouvoir d’achat. Mais tous ceux dont les revenus n’augmentent pas aussi vite que les prix s’appauvrissent.
Plusieurs groupes d’intérêt, y compris les gouvernements, adorent le crédit facile. Il existe un penchant intrinsèque, dans le cadre de la politique monétaire, en faveur de plus bas taux d’intérêt. Mais cela aussi a des conséquences qu’on n’avait pas nécessairement souhaitées.
L’une d’elles est que cela incite les gens à épargner moins, parce que le rendement sur l’épargne est plus bas. Et ils ont plus tendance à s’endetter, parce que le crédit devient plus facile à obtenir.
C’est justement ce qui se passe au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde depuis 20 ans. En 1990, l’endettement total des ménages canadiens en pourcentage de leur revenu disponible était de 90%. Aujourd’hui, ce ratio d’endettement a atteint 144%, un sommet de tous les temps.
S’endetter semble être devenu un mode de vie. Heureusement, la dette publique au Canada se situe à un niveau raisonnable. Mais comme on peut le voir à travers le monde, plusieurs pays tels que la Grèce sont maintenant au bord de la faillite parce qu’ils sont devenus trop dépendants du crédit facile.
L’inflation monétaire crée toutes sortes de distorsions dans les marchés et est également la cause du cycle de booms artificiels et de récessions que traverse notre économie.
Il est devenu très clair que ce cycle n’est pas une faille inhérente au système capitaliste, comme beaucoup de gens le croient. Il est plutôt provoqué par les politiques des banques centrales, comme nous l’ont expliqué il y a longtemps des économistes comme le lauréat Nobel Friedrich Hayek.
Souvenez-vous : nous avons eu la bulle des dotcom à la fin des années 1990. Lorsque cette bulle a éclaté, Alan Greenspan a inondé les marchés de liquidités. Entre 2001 et 2004, la Réserve fédérale a réduit les taux d’intérêt jusqu’à
1%.
Si vous tenez compte de l’inflation, les taux d’intérêt réels étaient en fait négatifs. C’est comme si on subventionnait les gens pour les encourager à s’endetter. Mais on le sait tous: vivre sur la carte de crédit, ça ne peut pas durer indéfiniment!
Nous avons alors eu une autre bulle, qui s’est amplifiée avec l’aide du gouvernement américain. Celui-ci a incité les banques à accorder des prêts hypothécaires à risque et a encouragé ses concitoyens à acheter des maisons qu’ils ne pouvaient pas réellement se payer.
Vous connaissez le reste de l’histoire. Ces prêts ont été transformés en titres et revendus sur le marché un peu partout dans le monde. Les institutions financières à travers le monde qui détenaient ces titres se sont retrouvées en difficulté lorsque des propriétaires sont devenus incapables de payer leur hypothèque et que le prix des maisons a commencé à baisser.
En 2007, cette bulle de l’immobilier a elle aussi commencé à se dégonfler. Et depuis, les banques centrales ont de nouveau abaissé les taux d’intérêt pratiquement jusqu’à 0%. Ça veut dire qu’encore une fois, les taux d’intérêt réels sont négatifs, puisque les prix augmentent plus vite que cela. Les banques centrales ont inondé les marchés financiers d’argent et ont permis aux gouvernements de s’endetter de façon vertigineuse pour éviter une récession.
Il est vrai que la croissance économique semble être de retour. Mais dans quelle mesure peut-elle se maintenir durablement ? Comment les gouvernements et les ménages rembourseront-ils toute cette dette, sinon en coupant dans leurs dépenses ? Certains pays décideront-ils de monétiser leur dette et ainsi d’engendrer une forte inflation ? Avons-nous créé de nouvelles bulles dans d’autres secteurs qui entraîneront une autre récession mondiale lorsqu’elles éclateront ? Et si cela arrive, quelles sortes de plans de relance pourrons-nous adopter si nous croulons sous les dettes ?
Malgré tous ces effets négatifs de l’inflation, la plupart des économistes et des commentateurs semblent croire qu’un peu d’inflation est une bonne chose. Et ils nous disent que la déflation, c’est-à-dire une diminution des prix, serait un désastre pour l’économie. Mais c’est faux.
Commençons par le gros bon sens et ce qu’on peut observer dans notre vie quotidienne. Est-ce que vous, comme consommateurs, préférez acheter des biens qui sont moins chers ou plus chers ? Je pense qu’on connaît tous la réponse à cette question !
Nous sommes tous des consommateurs, et nous en bénéficions tous lorsque les prix baissent. Si nous pouvons débourser moins pour un bien, ça veut dire que nous avons de l’argent de surplus pour acheter d’autres biens.
L’activité économique ne s’arrête pas à cause de ça. Ça signifie simplement que nous pouvons acheter plus de choses avec la même quantité de dollars. Et un pouvoir d’achat plus grand nous permet à tous de jouir d’un plus haut niveau de vie.
En réalité, il n’y a rien de bien mystérieux à propos des conséquences d’une baisse de prix. Pensez aux ordinateurs.
Il y a quinze ans, ils étaient gros, pas très performants, contenaient peu de gadgets et coûtaient beaucoup plus cher qu’aujourd’hui. Depuis, les prix dans l’industrie informatique n’ont pas arrêté de baisser à chaque année.
Est-ce que les gens ont cessé d’acheter des ordinateurs ou ont attendu des années avant d’en acheter un nouveau pour profiter de prix encore plus bas ? Absolument pas. Au contraire, plus les prix baissent, et plus il se vend d’ordinateurs.
Imaginez une situation où les banques centrales ne manipulent plus la masse monétaire. Au lieu d’augmenter constamment de 6 à 14% par année, comme cela a été le cas ces dernières années au Canada, la quantité de monnaie dans l’économie reste fixe.
À chaque année cependant, on devient un peu plus productif. On crée de nouveaux biens et services. On trouve de nouvelles méthodes pour les produire plus efficacement. La technologie s’améliore. Et s’il y a une croissance de la population, il y a aussi plus de gens qui travaillent.
Il y a donc de plus en plus de biens et services disponibles dans l’économie, mais la même quantité d’argent pour les acheter. De toute évidence, les prix vont devoir baisser pour s’ajuster. Si l’économie croît, disons, de 3% par année, alors que la masse monétaire augmente de 0%, il y aura nécessairement une déflation des prix.
Notez bien que dans une telle situation, les entreprises peuvent toujours faire des profits, parce que leurs coûts aussi diminuent.
Ce n’est pas seulement de la théorie. C’est ce qui s’est passé à plusieurs reprises au 19e siècle, à une époque de développement économique rapide. Quand il n’y avait pas de banque centrale et que la monnaie était calculée en quantité d’or ou d’argent métallique.
La déflation n’est pas une menace à notre prospérité. Dans un contexte de quantité de monnaie stable, c’est au contraire le résultat de notre prospérité !
La prospérité, ça n’a rien à voir avec la quantité d’argent qu’on possède, mais plutôt avec la quantité de biens qu’on peut se procurer. Et si l’on peut acheter plus de biens avec la même quantité d’argent parce que les prix baissent, on est plus prospère.
Voilà pourquoi la crainte de voir les prix baisser n’est pas fondée. Et les interventions des banques centrales pour empêcher une baisse de prix pourraient créer plus de tort que de bien à l’économie.
Compte tenu de tout cela, que devrions-nous faire ? Je pense que d’ici quelques années, nous devrons tenir un véritable débat sur le retour à l’étalon-or.
Mais d’ici là, il y a d’autres mesures plus immédiates à discuter, telles que la cible d’inflation de la Banque du Canada. L’entente sur cette cible d’inflation entre la Banque et le ministre des Finance est fixée pour cinq ans et doit être renouvelée l’an prochain, en 2011. La Banque étudie différentes solutions de rechange à la cible actuelle de 2%.
J’ai été très heureux de voir que la Banque a déjà rejeté une suggestion faite dans un rapport du Fonds monétaire international l’hiver dernier d’augmenter la cible à 4%. La logique du FMI est entièrement fondée sur l’idée que les banques centrales devraient avoir plus de flexibilité lorsqu’elles tentent de manipuler les taux d’intérêt et la quantité de monnaie dans l’économie. Selon ce point de vue, si au début d’une crise l’inflation et les coûts d’emprunt sont plus élevés, cela permettra aux banques centrales de réduire encore plus agressivement les taux d’intérêt et de les laisser à un faible niveau plus longtemps si nécessaire pour encourager la consommation.
C’est un peu comme si on cherchait à guérir un drogué en lui donnant des injections de drogue plus fortes. Le problème est justement qu’il y a déjà trop d’inflation et trop de manipulations de la monnaie par les banques centrales. La solution est d’en avoir moins, pas plus.
Une autre des solutions proposées est de cibler l’atteinte d’un certain niveau de prix sur une plus long période plutôt qu’un taux d’inflation chaque année. Ça voudrait dire que si par exemple une année le taux d’inflation est de 1%, la Banque essaierait l’année suivante de faire augmenter les prix de 3% au lieu de simplement revenir à 2%. Elle chercherait à maintenir un taux moyen d’inflation à travers le temps et compenserait les déviations du passé par des déviations en sens inverse.
Laissez-moi reformuler tout ceci différemment selon ma propre perspective. Le taux d’inflation n’était que de 1% l’année dernière. Nous aurions dû déprécier la monnaie de 2% pour être en bonne voie d’atteindre le niveau de prix visé. Donc, cette année, créons encore plus de monnaie à partir de rien de façon à ce que le dollar perdre 3% de sa valeur. Cela compensera pour la dépréciation insuffisante de l’année dernière.
Ça semble absurde ? Je pense aussi que ça l’est.
Si nous devons nous fixer une cible d’inflation, je crois que la solution la plus appropriée et la plus réaliste à ce stade est de la fixer à 0%. Cela diminuerait en effet la capacité de la Banque du Canada de stimuler artificiellement l’économie. Il ne pourrait plus y avoir de taux d’intérêt réels négatifs comme nous en avons en ce moment, puisque le taux officiel de la Banque ne peut pas aller sous zéro. Mais comme je l’ai expliqué, les manipulations monétaires font partie du problème, pas de la solution.
Pour maintenir l’inflation à 0%, la Banque devrait mener une politique monétaire beaucoup plus prudente et ferme. Cela aurait pour effet de réellement préserver notre pouvoir d’achat. Cela préviendrait les cycles de booms et récessions que nous avons récemment traversés. Cela éviterait la distorsion des prix que l’inflation engendre dans toute l’économie. Et cela faciliterait la planification financière des individus et des entreprises, tout en augmentant l’efficacité de notre économie.
En août dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, M. Mark Carney, déclarait : » la contribution la plus directe que la politique monétaire puisse apporter à la bonne tenue de l’économie consiste à donner à nos citoyens et citoyennes l’assurance que leur monnaie conservera son pouvoir d’achat. »
Une cible d’inflation de 0% atteindrait exactement cet objectif, en plus d’affirmer clairement que l’inflation en elle-même est quelque chose de mauvais. Qu’il y a peut-être quelques avantages immédiats à déprécier notre monnaie mais que cela apporte toujours des maux à plus long terme.
Un tel changement constituerait un grand pas dans la bonne direction.
Je suis sans doute un rêveur, mais je pense que les questions monétaires devraient être un sujet chaud ! La révision actuellement de la cible d’inflation de la Banque du Canada est un excellent moment pour avoir ce type de débat. J’espère que davantage de Canadiens s’intéresseront aux effets de la cible d’inflation sur notre pouvoir d’achat, notre niveau de vie et, en conséquence, sur notre vie en général.
Merci.
jeudi 3 juin 2010
Au contraire, mangez du poisson d'élevage tant que possible...
La liste rouge dans notre assiette
- There they are fed a mixture of fishmeal, fish oil, grains, minerals and vitamins until they reach market size.
- a balanced diet containing oils derived from plants such as soybean and fish as well as fish meal and natural fillers.
Prenez ces grosses crevettes surgelées vendues dans les grandes surfaces à prix dérisoire. Alerte.
En passant, vous savez combien de cochons il faut pour élever un enfant à maturité ? Est-ce sensé ?