mercredi 14 juillet 2010

Recensement: quel est le problème au juste ?


Recensement: le Québec grand perdant

Victor Piché
L'auteur est professeur honoraire de démographie à l'Université de Montréal.

Le gouvernement canadien a décidé que le prochain recensement de 2011 ne comptera pas de formulaire long. Il faut préciser que depuis 35 ans, le recensement recueille des informations grâce à deux questionnaires, un court qui comporte huit questions de base (par exemple, l'âge, le sexe, etc.) et un long qui inclut toute une série de questions sur les caractéristiques socio-économiques des individus et des ménages. Cette décision a déjà été décriée par plusieurs personnes et organisations. Sans reprendre ici toutes les raisons qui rendent inacceptable une telle décision, j'aimerais insister sur deux aspects fondamentaux.
On se scandalise beaucoup de cette décision du fédéral.
Pourtant, qu'est-ce que cela va changer ?
...le gouvernement nous annonce que le questionnaire long sera remplacé parl'Enquête nationale auprès des ménages à laquelle la participation sera volontaire. Le questionnaire de cette enquête sera envoyé quatre semaines après la tenue du recensement à un tiers de la population canadienne et comportera entre autres des questions sur l'origine ethnique, le revenu et l'éducation.
Donc, nous avions un questionnaire obligatoire envoyé à 1/5 de la population et maintenant, nous aurons un questionnaire similaire, volontaire, envoyé à 1/3 de la population.

Certainement que certain choisiront de ne pas y répondre. Et c'est super car maintenant, le gouvernement respectera ce choix.
Est-ce que le taux de réponse sera moindre que 1/5 de la population ? Qui sait ?
Mais il est certain qu'à vous entendre chanter à quel point ce questionnaire est important, qu'il est quasiment un salut pour le Québec, etc, etc, et bien, la meilleure solution n'est-elle pas de convaincre la population de l'importance réelle de celui-ci au lieu de chercher une autre fois à déresponsabiliser les gens et les forcer à agir comme vous le voulez ?

Et de plus, faites confiance aux statistiques qui sont capable de donner un aussi bon portrait de la situation même avec 1/10ieme de la population. Les commentaires qui j'entends depuis hier laissent tous sous entendre que les données étaient un reflet exact de la situation, ce qui est faux.

Alors que plusieurs pays européens se tournent vers le Canada pour prendre exemple de cette riche expérience historique, voilà que le gouvernement décide de la mettre à la poubelle.
Quoi ? En Europe aussi ils ne savent pas ce qu'est une statistique ?

...pour le Québec surtout, cette décision sera lourde de conséquences négatives. En effet, depuis plus de 150 ans, les données du recensement permettent au Québec de suivre l'évolution des groupes linguistiques et de faire régulièrement le bilan de l'état du français. Pour le Québec, c'est une question de survie.
OK, alors, pourquoi ne pas profiter de la situation ? Dites à tous les francophones comment il est important de répondre à ce questionnaire. Ainsi pourront-ils biaiser le taux de participation en fonction de leur langue ?
PS: Ils vont biaiser le taux de participation mais ils ne baiseront pas un bon statisticien....

En l'absence des données ethniques et linguistiques détaillées, n'importe qui pourra dire n'importe quoi! Comment pourrons-nous savoir à l'avenir si les politiques linguistiques sont efficaces?? C'est la voie ouverte pour la pire des démagogies?!
Pas de panique Monsieur !
Et parlant de dire n'importe quoi.....

Certains affirmeront que le français est en voie de disparition au Québec, d'autres au contraire que les politiques linguistiques ne sont plus justifiables. Certes, les débats linguistiques ont toujours été virulents et passionnés au Québec, mais ils sont demeurés dans des limites statistiques garantes d'une certaine paix sociale, et ce, grâce justement aux données des recensements.
:) Comme si nous n'avions pas déjà entendu ces deux cotés de la statistique sur la langue francaise. Et ce, avec le recensement obligatoire. Mais vous nous dites que ce sera pire, tellement pire que vous mettez en doute la paix sociale ?

...le faible taux de réponse associé à une participation volontaire posera des problèmes réels de représentativité des données. De plus, il y aura une sous-représentation systématique de certains groupes vulnérables dont entre autres les autochtones, les mères monoparentales, les immigrants, les personnes démunies, les minorités visibles.
Ha ! ces fameux groupes vulnérables... si ont ne les avaient pas il faudrait les créer !
Pensez-vous vraiment que le jugement des mères monoparentales ou des minorités visibles est affecté au point que ceux-ci ne comprendront pas ce qu'est un recensement ?

Le Québec est le grand perdant de cette décision politique. Chaque fois qu'une société restreint l'information nécessaire aux débats politiques et sociaux, c'est la démocratie qui en souffre. Les groupes minoritaires en particulier, y compris le Québec, perdent ainsi un outil essentiel à leurs revendications.
Vu de cette façon, et bien je pense que je vais m'abstenir de répondre à ce questionnaire si je suis un des «élus»....

Faire appel à la démocratie pour se justifier de forcer des gens à donner des informations privées contre leur gré s'apparente bien plus au gang-rule ( à la loi du plus fort ) qu'au système politique libre que vous mettez de l'avant.
La société n'est pas une fin en soi et si des citoyens préfèrent s'abstenir de participer à ce questionnaire, il faut l'accepter et faire avec.

Avec de tels arguments, il est facile d'arriver à la prochaine conclusion qui serait de forcer tous les citoyens à voter aux élections pour ne pas que qu'ils soient sous représentés, au nom de la démocratie et en leur nom...

François.

mardi 13 juillet 2010

Les Tea Party et le racisme...

Encore un bel exemple de façon d'éviter le débat d'opinion:
Une résolution contre le «racisme» du Tea Party?
NAACP considers resolution decrying racist elements in tea-party movement

Réunie à Kansas City à l’occasion de sa convention annuelle, la NAACP, la plus importante association américaine de défense des droits civiques, devrait voter aujourd’hui sur une résolutioncondamnant les «éléments racistes» du Tea Party, ce mouvement de contestation anti-Washington. La résolution reproche notamment aux militants du Tea Party de brandir des affiches dénigrant «les gens de couleur en général et le président Obama en particulier» et d’injurier ou de menacer des élus noirs du Congrès.

Les Tea Party font peur aux Etat-Unis. Regardez à quel point les revendications de ce mouvement ne sont jamais décrites et discutées.
Voici ce que revendique ce mouvement:
1- Identify constitutionality of every new law: Require each bill to identify the specific provision of the Constitution that gives Congress the power to do what the bill does (82.03%).
2- Reject emissions trading: Stop the "cap and trade" administrative approach used to control pollution by providing economic incentives for achieving reductions in the emissions of pollutants. (72.20%).
3- Demand a balanced federal budget: Begin the Constitutional amendment process to require a balanced budget with a two-thirds majority needed for any tax modification. (69.69%)
4- Simplify the tax system: Adopt a simple and fair single-rate tax system by scrapping the internal revenue code and replacing it with one that is no longer than 4,543 words -- the length of the original Constitution.(64.9%).
5- Audit federal government agencies for constitutionality: Create a Blue Ribbon taskforce that engages in an audit of federal agencies and programs, assessing their Constitutionality, and identifying duplication, waste, ineffectiveness, and agencies and programs better left for the states or local authorities. (63.37%)
6- Limit annual growth in federal spending: Impose a statutory cap limiting the annual growth in total federal spending to the sum of the inflation rate plus the percentage of population growth. (56.57%).
7- Repeal the health care legislation passed on March 23, 2010: Defund, repeal and replace the Patient Protection and Affordable Care Act. (56.39%).
8- Pass an 'All-of-the-Above' Energy Policy: Authorize the exploration of additional energy reserves to reduce American dependence on foreign energy sources and reduce regulatory barriers to all other forms of energy creation. (55.5%).
9- Reduce Earmarks: Place a moratorium on all earmarks until the budget is balanced, and then require a 2/3 majority to pass any earmark. (55.47%).
10- Reduce Taxes: Permanently repeal all recent tax increases, and extend permanently the George W. Bush temporary reductions in income tax, capital gains tax and estate taxes, currently scheduled to end in 2011. (53.38%).

Vous pouvez être pour ou contre ces revendications, argumenter certains points, dénoncer d'autres points...
Mais la tactique courante d'associer ce mouvement à un mouvement raciste est totalement déplorable ! Elle permet de discréditer ce mouvement sans avoir à en discuter les opinions.

Certes qu'il y a surement des gens qui sont racistes dans ce mouvement. Mais cette accusation est encore une tactique d'une bassesse déplorable de discréditer par association tout en évitant tout débat d'opinion.
Que le NAACP ait vu quelques pancartes qu'elle considère raciste ne lui permet pas d'accuser tout le mouvement. Pour accuser le mouvement Tea Party de racisme, elle doit le faire dans un débat d'opinion. Elle doit par exemple démontrer que ce mouvement est une facade à un mouvement ayant des buts racistes ou quelque chose du genre. Et elle doit le faire avec un raisonnement logique.

En attendant que ces gens nous offrent un tel texte, on peut se demander qui est le plus raciste dans tout ceci.
On peut aussi se poser des questions sur l'intégrité de gens si prompt à crier au racisme mais qui ne se gênent pas de traiter les partisans de ce mouvement de TeaBaggers....
Obama Calls Tea Partiers 'Tea-Baggers'

Quel drôle de monde que le notre. Cette façon d'agir: répliquer à une opinion en criant des noms et des bêtises devrait être dénoncée par tous comme étant du domaine des enfants et non des adultes.

François.

Mon gouvernement me fait sentir généreux


Procréation assistée: le ministre Bolduc annonce le début de la gratuité
Le ministre de la Santé lancera officiellement ce matin l'ambitieux programme de gratuité de la procréation assistée au Québec. Il s'agira d'une première dans le genre en Amérique du Nord.

Cette année, le gouvernement prévoit rembourser 3000 cycles de fécondation in vitro (FIV) pour un total de 25 millions $. Mais dès 2014, 7000 cycles seront remboursés pour une facture totale de 63 millions$.
«C'est sûr que la demande va augmenter au cours des prochains mois. Plusieurs couples infertiles n'avaient pas recours à la fécondation par manque de moyens. Ils pourront maintenant le faire», a déclaré M. Bolduc.
Quel beau programme, quelle générosité, quel peuple progressiste que le Québec...
La journée a été remplis de commentaires et d'éloges dans les médias.

Mais il y a deux points important qui sont totalement ignorés par tous dirait-on.
Le premier est que ce n'est pas le gouvernement qui paye cela, c'est le peuple Québécois.
Je suis bien content pour ces gens qui auront accès gratuitement à ce service, mais c'est à se demander selon quel principe moral est-ce moi (et vous) qui devez payer ?

A la limite, je suis prêt à me plier à la majorité (pas bien le choix...) si celle-ci faisait ce choix mais lorsque c'est un gouvernement qui veux jouer au généreux avec mon argent, c'est plutôt immoral.
Et parlons en de la moralité de notre époque. Selon une grande majorité des Québécois, il est moral de prendre l'argent des uns pour la donner à ceux qui désirent avoir des enfants...
Et il est immoral de demander que celui qui désire avoir des enfant via cette méthode en assume les couts.
Où s'arrête ce genre de morale à sens unique ? Faudrait qu'on m'explique c'est quoi la morale et la justice sociale dans ceci....
Demain il faudra payer pour les frais d'adoptions à l'étranger. Et que sera après demain ?

Et je ne parlerai pas de l'argument qui est régulièrement servi qui est: «la capacité de payer des contribuable». Cet argument démontre bien à quel point nous vivons dans un système immoral.
Le contribuable est vu ici comme un citron, un éponge qu'il faut laisser se regonfler de temps en temps avant de le represser...
Dans ce code moral, le bénéficiaire a droit à la compassion, aux grands principes de justice.
Le contribuable, lui, à droit à un peu de répit de temps en temps....
Le bénéficiaire a droit à la fécondation gratuite, le contribuable lui, doit payer pour ce droit au détriment de ses besoins à lui. C'est cela la justice sociale ?

Le deuxième point est que le gouvernement du Québec n'a tout simplement pas les moyens de nous faire ce cadeau. Nous n'avons pas l'argent. Le système de santé avale toute argent qu'on lui lance et crève toujours de faim. Et on ose lui rajouter une charge vraiment pas négligeable ?
Quelle folie !

Et il ne faut surtout pas croire les chiffres avancés par le ministre. Autant par expérience qu'en y pensant deux secondes.
«Un traitement coûte entre 6000 $ et 15 000 $.
Cette année, le gouvernement prévoit rembourser 3000 cycles de fécondation in vitro (FIV) pour un total de 25 millions $.
Faites le calcul 3000 fécondations au cout de 6000$ à 15 000$. Cela fait entre 18M$ et 45M$.
Pensez-vous vraiment que le gouvernement arrivera au plancher de cet estimé ? Pensez-vous que les compagnies privées ne vont pas profiter du fait que la concurrent n'est plus et augmenter leur tarifs ?

Selon Me Amireault, Québec épargnera avec son programme car «ce que l'état investira d'un côté, il le sauvera de l'autre en diminuant les grossesses multiples». Le ministre Bolduc assure aussi que le programme s'autofinancera, même s'il reconnaît que plus d'infirmières et de personnel devra être engagé pour répondre à la demande.
Ici, on nage en plein délire... De penser que ce service s'auto-financera est un blague...
L'argument ici étant que puisqu'il y aura moins de grossesses multiples, les cout s'annuleront.
M. Bolduc nous raconte n'importe quoi et il l'avoue en plus:
Un seul embryon à la fois sera implanté chez la majorité des patientes pour éviter les grossesses multiples. «Ce meilleur encadrement permettra de réduire de 30% à 5% les grossesses multiples dues à la procréation assistée», explique le ministre Bolduc, qui reconnaît toutefois ne pas avoir mené d'étude précise sur cette baisse attendue.
Mais celui-ci est certain que cette baisse permettra de sauver assez pour financer tout le programme.... C'est de la pensée magique cela...

Et cette pensée magique laisse de coté un point bien important. Pourquoi pensez-vous que les clinique implantent plus qu'un embryon ? Sans connaitre le sujet, il est évident que c'est parce que le taux de réussite n'est pas de 100%. Et même qu'il est nettement en dessous de ce chiffre.
En n'implantant qu'un seul embryon, le taux d'échec va alors nécessairement augmenter.
Mais ce n'est plus grave hein ? Car ce n'est plus le client qui paye, donc il a juste à revenir une autre fois.

A 10000$+ l'opération, êtes-vous vraiment certain qu'on va y économiser quelque chose M. Bolduc ?
Moi pas.

jeudi 8 juillet 2010

Bachand et le concept de débat d'opinion...


Suite à un texte publié dans le Journal de Montréal accusant le gouvernement provincial de nous mentir: «On ment aux Québécois» , M. Bachand n'est vraiment pas content.

Le problème est que ces gens des gouvernements se considèrent au dessus des critiques.
Le texte de M. Doucet est un pur texte d'opinion, appuyé par des chiffres et sans attaques personnelles. Que vous soyez d'accord ou non avec son opinion n'en change rien.

Et que faut-il faut si on n'est pas d'accord, simplement riposter par un autre texte, ou se taire.
C'est ce qu'on nomme un débat d'opinion, mais cette bibitte est en voix d'extinction à notre époque.

Voici comment ces gens conçoivent une réplique:
- 1. éviter à tout prix d'aborder directement les points soulevés. Rester vague et réitérer le même message initial.
- 2. attaquer le messager, sa crédibilité, ses «credentials». Ne pas répliquer à l'opinion mais bien démontrer que l'opinion de cette personne ne peut être crédible. Attaque personnelle, association avec quelque chose qui est percu comme le mal, squelette dans le placard, formation personnelle, tout les moyens sont bons.
- 3. Prendre un ton indigné, paternaliste. Du genre: «vous savez, ce que l'on veut, c'est le bien de tous.... je me demande qu'est-ce qui motive cette personne à agir ainsi», «Je trouve vraiment déplorable de telles attaques...», etc...
- 4. Boucher le reste de la réplique en parlant de «canard en rût» ou de toute autre imbécilité non compromettante donnant l'impression de répliquer sans le faire....
- 5. Terminer avec le baillon. C'est à dire de faire des menaces à gauche et à droite, de poursuite, de comité de déontologie, etc. Le but étant de donner l'impression que l'argument (qu'on n'aborde même pas ) est tellement faux qu'il s'apparente à un attaque diffamatoire...

M. Bachand semble avoir bien apprit ses leçons: Bachand contre-attaque

Le budget est transparent, a signifié M. Bachand. «Les chiffres sont des prévisions. On verra où on tombe. Mais si on tombe à 58 % ou si on tombe à 65 %, on vous dira qu'on est à 58 % ou à 65 % (...) Vous allez pouvoir suivre ces chiffres-là (...) Il y a un Vérificateur général du Québec, il y a des centaines de spécialistes de toutes les maisons qui viennent examiner les chiffres. Parlez-leur», a plaidé le ministre des Finances.
Point 1. Ce n'est pas sur ceci que portait le texte de M. Doucet.


Raymond Bachand s'est de nouveau montré indigné par le reportage publié dans notre livraison de lundi, affirmant qu'il était «basé sur une analyse fausse et qui arrive à des conclusions fausses (...)».
«C'est un reportage qui fait honte à la profession de journaliste», a sermonné le ministre des Finances qui est allé jusqu'à mettre en doute la compétence du comptable ag réé Louis Charbonneau, dont les analyses ont été la source des reportages signés par le Journal.
«Le reportage s'appuie sur une personne qui donne le titre de comptable agréé, ce qui est inexact selon mes informations. Cette personne n'est pas comptable agréé, à ce que je sache.

L'Ordre des comptables agréés est intervenu», a signalé M. Bachand.
Un porte-parole de l'Ordre des comptables agréés, M. Jean-Philippe Paiement, a confirmé que l'Ordre, de sa propre initiative, mène une vérification au sujet des qualifications professionnelles de M. Charbonneau.
Le Journal de Montréal précise que M. Charbonneau a été membre de l'Ordre des comptables agréés jusqu'à sa retraite en 1996.
Point 2: l'attaque personnelle.
Ici, on a analyse fausse == conclusions fausses mais aucun détails sur ce qui est faux.
Puis on a ce comptable (qui est supposément un imposteur ? ). Comme si cela changeait de quoi à l'argument. Si M. Bachand veux discréditer ce comptable, c'est avant tout avec des chiffres et des arguments qu'il doit le faire.
Et que dire de l'Ordre des comptables qui a manqué une belle occasion de nous dire que c'était juste pas de ces affaires... Qu'il fallait écouter les chiffres.

Raymond Bachand s'est de nouveau montré indigné...
«C'est un reportage qui fait honte à la profession de journaliste», a sermonné le ministre des Finances...
pour se plaindre de ce qu'il a qualifié de «dérapage» et réclamer des «corrections » et des «excuses».
Point 3: l'indignation face à un tel affront.
Dérapage, honte à la profession de journaliste ? absolument pas...

Québec prévoit fournir 62 % de l'effort en comprimant ses dépenses tandis que les contribuables absorberont 38 % par des augmentations de taxes et de tarifs, a soutenu Raymond Bachand.
Le budget est transparent, a signifié M. Bachand.
«Les chiffres sont des prévisions. On verra où on tombe. Mais si on tombe à 58 % ou si on tombe à 65 %, on vous dira qu'on est à 58 % ou à 65 % (...) Vous allez pouvoir suivre ces chiffres-là (...)
Point 4: bla bla bla, on redit le message en prenant bien soin d'éviter tout point soulevé par la critique...

Raymond Bachand a dit avoir écrit une «lettre privée» au pdg de Quebecor Pierre- Karl Péladeau pour se plaindre de ce qu'il a qualifié de «dérapage» et réclamer des «corrections » et des «excuses».
Il a aussi mentionné que le ministère des Finances examine les recours qu'il pourrait exercer. «Le pouvoir de la presse, c'est important pour la démocratie, mais c'est important qu'il y ait un standard de qualité», a-t-il précisé.
Point 5: le bâillon, les menaces de représailles...

Et c'est ici que M. Bachand nous démontre à quel point celui-ci se considère au dessus de toute critique et à quel point il est prêt à piler sur la liberté d'expression pour ne pas avoir à débattre.

«Le pouvoir de la presse, c'est important pour la démocratie, mais c'est important qu'il y ait un standard de qualité»
C'est vous qui dicterez les standards de qualité j'imagine M. Bachand ?
Espèce de Chiwawa qui se prend pour un dictateur !

François.