vendredi 18 juin 2010

De plus en plus de tempêtes dans la région de Québec ?


De plus en plus de tempêtes dans la région de Québec

(Québec) Vous doutez encore de la parole des climatologues qui nous promettent des orages plus violents dans l'avenir?
Eh bien, c'est déjà commencé, d'après des mesures prises pas plus loin que sur la Rive-Sud de Québec, qui montrent que les tempêtes qui revenaient une fois tous les 40 ans dans la première moitié du XXe siècle se produisent maintenant une fois tous les 10 ans.

Désolé mais je doute encore, même après avoir lu votre texte....

Présentées cette semaine par André Musy, directeur général d'Ouranos, un consortium scientifique québécois sur le climat, ces données reposent sur des mesures spéciales du niveau du fleuve à Lauzon entre 1900 et 2002.
Les vents forts et la pression atmosphérique peuvent en effet déplacer d'assez grandes masses d'eau et influer ainsi sur le niveau du fleuve, explique-t-il. Si l'on mesure le niveau du fleuve et que l'on soustrait l'effet des marées, on obtient ainsi une mesure, nommée surcote, de la force des tempêtes, puisque plus les vents sont forts, plus la masse d'eau déplacée est grande.
Pour mesurer la force des tempêtes, M. Musy a donc analysé les cas où cet «excédent» d'eau a dépassé un mètre à Lauzon, et a regroupé tous les cas en deux tranches chronologiques : l'une s'étend de 1900 à 1956, et l'autre de 1957 à 2002. En comparant les deux, M. Musy a pu démontrer que les grandes tempêtes se produisent nettement plus souvent dans la région de Québec qu'il y a un siècle.
Dans sa période 1957-2002, en effet, les surcotes très importantes de 2,3 mètres (ce qui n'est pas rien) survenaient une fois tous les 10 ans, mais cette amplitude ne s'observait qu'une fois tous les 40 à 45 ans entre 1900 et 1956.

Ces «événements extrêmes» sont donc beaucoup plus fréquents maintenant qu'il y a un siècle.
Je ne sais s'il y a une publication scientifique associé à ceci... Elle n'est pas sur le site d'Ouranos à tout le moins...

Mais bon, prenons ce que nous avons et assumons que les faits sont réels....
Premièrement, qu'est-ce que l'étude mesure ? Elle mesure des tempêtes de très grande envergure. Le genre de tempête qui, selon les mesures survient une fois tous les 20 ans.
(d'après les résultats d'Ouranos )

Mais statistiquement, les mesures obtenues ne sont pas très pertinents.
Prenez par exemple cette affirmation:
mais cette amplitude ne s'observait qu'une fois tous les 40 à 45 ans entre 1900 et 1956.
Ceci est dit comme si c'était une norme établie du passé. Mais une fois tous les 40 ans entre 1900 et 1956, c'est une fois....

Dans sa période 1957-2002, en effet, les surcotes très importantes de 2,3 mètres (ce qui n'est pas rien) survenaient une fois tous les 10 ans
Ici, entre 1957 et 2002, c'est quatre fois....

Avec si peu de donnée, avec des événements si peu fréquents par rapport à la période de temps évaluée, toute conclusion est statistiquement impossible.

En plus, si ces gens veulent vraiment prouver qu'il y a plus de tempêtes, il y a d'autres méthodes plus solides d'y arriver....
Par exemple, combiner la pression atmosphérique avec les vents et la quantité de précipitation ( ce qui défini réellement une tempête... ) dans le temps. Evidemment que de telles données ne remontent pas jusqu'à 1900 mais il aurait été possible de nous montrer une tendance de 1950 à maintenant ( si celle-ci existe ).

Plus de tempêtes dans la région de Québec ?
Pas très convainquant...

François.

mercredi 16 juin 2010

Quand on cherche vraiment, on trouve...

Le rapport d'Ouranos sur le Réchauffement Climatique au Québec nous offre un point bien intéressant sur le besoin à tout prix d'attribuer des effets négatif au réchauffement climatique.

L’exposition aux rayons ultraviolets (UV).
Dans les régions nordiques telles que le Québec, les changements de comportements liés aux changements climatiques seraient le facteur le plus important de l’exposition future aux rayons ultraviolets (UV), plutôt que l’amincissement de la couche d’ozone (Diffey, 2004). On prévoit en effet que l’allongement de la saison chaude amène une plus grande exposition de la population aux rayons ultraviolets (Hill etal., 1992). Une augmentation de l’exposition aux rayons UV signifie globalement une augmentation de l’incidence des coups de soleil, des cancers de la peau (de 4 % à 6 % d’augmentation annuelle), des cataractes et des maladies associées aux effets immunosuppresseurs des rayons UV(OMS, 2003). Diffey (2004) a montré que des températures estivales plus chaudes sous nos latitudes peuvent encourager la population à vivre davantage à l’extérieur et que le réchauffement moyen futur amènerait une augmentation de l’exposition aux UV et des cancers de la peau de l’ordrede 20 % par rapport aux niveaux actuels. Cette augmentation est deux fois plus grande que l’effet de l’amincissement de la couche d’ozone sur les cancers (environ 10 % d’augmentation) qui devrait être éliminé vers 2050 en vertu du protocole de Montréal.
Quel délire ici !
Le réchauffement climatique a un impact sur le cancer de la peau. Comment ?
Parce qu'il fera plus beau et que lorsqu'il fait beau, les gens vont dehors. Et s'ils vont plus longtemps dehors, ils attraperont donc ainsi le cancer...

Quand on cherche vraiment des effets négatifs, il y a moyen d'en trouver.
Avec de telles associations, tout est permis. Par exemple, je peux affirmer avec une quasi-certitude que le réchauffement climatique cause une augmentation de mort par noyade.
Facile à comprendre: il fait plus chaud, les gens se baignent plus. Donc plus de noyades...
Pourquoi avoir laissé de coté ceci dans votre étude ?

Quand t'es rendu à trouver que le beau temps est un problème, autant descendre dans une grotte et y rester !

Quand des organismes publient de telles simplicité sous une étiquette de «science», et ce, avec notre argent. Quand personne n'est là pour ramasser ces activistes au masque de scientifique, je me demande dans quel genre de monde vit-on ?

François.

mardi 15 juin 2010

Vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses à Montréal. Vraiment ?


Le groupe Ouranos vient de publier une étude sur les impacts du réchauffement climatique et les adaptations nécessaires pour le Québec.

Sans commenter ici cette étude, à plusieurs endroits, celle-ci nous parle de vagues de chaleurs plus fréquentes et plus intenses. Ceci est présenté comme un fait indéniable, une vérité incontestable:
En particulier, des températures plus élevées associées à un haut taux d’humidité ainsi que des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses représentent des risques importants pour la santé humaine.
Vous me direz tous: oui, il fait plus chaud qu'avant, c'est bien évident...
Et bien, loin d'être certain de ce fait, j'ai fait un petit exercice pour vérifier cette affirmation.

Voici mes hypothèses:
- Si nous sommes en pleine période de réchauffement climatique. Donc s'il doit y avoir plus de températures plus élevées, plus de vagues de chaleurs, nous devrions être capable de le voir maintenant et non dans un futur hypothétique.
- Les impacts du réchauffement climatique ne peuvent qu'être locaux. C'est à dire que quel que soit le chiffre global de la température moyenne de la planète, ce qui compte pour mesurer l'impact à un lieu est la température du lieu.

J'ai pris comme lieu l'aéroport de Montréal. Pourquoi celui-ci ? Pour 3 raisons:
- Cette mesure représente bien la température de Montréal. Bien qu'au centre-ville, il fasse certainement plus chaud, (et de plus en plus chaud au fil des ans à cause des ilot urbains ), il n'en demeure pas moins un bon indicateur de température.
- Cette station météo est de calibre A. C'est à dire qu'elle est considérée par Environnement Canada comme étant très fiable.
- Cette station a des statistiques depuis 1942, ce qui offre une période de temps intéressante.

Les données sont disponibles sur Environnement Canada ( dans un format difficile à avaler ).

Le premier graphique veux répondre à la question: est-ce qu'il fait de plus en plus chaud ?
C'est à dire qu'il essaye de démontrer ce qu'on entend régulièrement: que les températures sont de plus en plus extrême.
Le graphe affiche donc la température la plus chaude de chaque mois d'été de 1942 à maintenant (pour Montréal):

Pouvons-nous parler de hausse des températures extrêmes ?
Certainement pas....

Remarquez ici le maximum de tous les temps pour Montréal ( le temps étant défini ici comme ayant comme début 1942 évidemment...) : 37,6C en aout 1975.

L'autre graphique est plus suggestif. Ce qu'il essaye de répondre est: y a-t-il plus de vagues de chaleur ? La notion de vague de chaleur est suggestive. Mais justement pour prendre un exemple que tous le monde peut comprendre sans parler d'écart type, j'ai défini une journée très chaude comme une journée au dessus de 30C Celsius.
Pourquoi 30? Parce que c'est le seuil psychologique où ici à Montréal on considère qu'il fait chaud. Il y a en moyenne 10 journée par année au dessus de 30C à Montréal mais l'écart-type (puisqu'il faut en parler) est très grand (Cela veux dire par exemple qu'il y a des années avec aucune journée au dessus de 30 et d'autres avec plus de 20 jours... )

Donc, à Montréal, avons nous plus de journées de très grande chaleur ?

Encore la, non !
Et remarquez que l'été 1955, pour ceux qui y étaient est un maximum difficile à battre...


Ceci nous permet de contredire Ouranos (et tous les autres groupes activistes. ). Non, à Montréal, il n'y a pas de vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses !

Donc, toutes les conséquences que vous énumérez dans votre rapport, basées sur cette assomption sont fausses car totalement hypothétiques.

Tout modèle informatique que vous mettrez de l'avant pour justifier vos affirmations se doit aussi d'expliquer pourquoi aucune augmentation n'est visible présentement mais le sera éventuellement. Autrement, ce modèle n'a pas plus de crédibilité que l'horoscope quotidien...

Ce qui est le plus désolant dans tout ceci est de constater à quel point cette pseudo-science climatique est merdique. N'importe quel individu est capable, en quelques heures de démontrer que ce que ces gens affirment est basé sur des fausse prémisses. Et pourtant, ce genre de rapport est utilisé pour construire l'avenir de notre société.
Quel genre de monde pensez-vous bâtir pour le futur si celui-ci n'est pas basé sur des faits réels ?
Utopia ?....

Francois.

samedi 12 juin 2010

300 cyclistes nus protestent à Mexico contre la marée noire


300 cyclistes nus protestent à Mexico contre la marée noire


Environ 300 cyclistes nus ont remonté samedi l'avenue de la Réforme, principale artère de la capitale mexicaine, pour protester contre la pollution du Golfe du Mexique à la suite de l'accident survenu sur la plateforme offshore de BP, a constaté l'AFP.

«Assez de guerres et de marées noires», pouvait-on lire sur la poitrine d'un des manifestants.

Protester hein? Mais n'est-il pas venu à l'idée de ces gens qu'ils n'y avait pas grand chose à faire contre ce fait ? Protester pour qu'il n'y ait pas de marées noires, c'est comme manifester pour qu'il pleuve demain...

Ces gens exposent à nu la simplicité de leur argumentation ( est-ce d'ailleurs pour bien appuyer ce point qu'ils se mettent nus ? ). Ils agissent en enfant gâté et réclament leurs petits caprices...

Ou pourrait s'attendre à ce genre de réaction dans une garderie ou au primaire. Mais les adultes, normalement, sont capable de concevoir que la situation est beaucoup plus complexe. Que de vouloir ici n'est pas gage d'avoir...
Que des gens beaucoup plus compétant qu'eux sont à l'oeuvre jour et nuit pour corriger la situation. Que nous vivons dans un monde de pétrole et que simplement vouloir que celui-ci disparaisse sans tenir compte des conséquences est digne d'un enfant...

Nous ne vivons pas dans une fable.. mais bien dans un monde réel...
Si vous voulez que le monde change, ce n'est pas en se mettant tout nus et en exigeant ce que vous voulez que celui-ci va changer. Il va falloir travailler plus fort pour le changer vous même et non faire une petite crise pour que les autres le fasse à votre place, selon vos caprices...

Francois.

jeudi 10 juin 2010

Égoïsme, individualisme et altruisme.

On nous répète continuellement qu'un des grand maux de notre société est que nous vivons dans une société individualiste. Mais le problème est que tous mélangent deux concepts dans leur accusation et n'utilisent pas le bon mot. Le mot à utiliser est égoïsme et non individualisme.

Commençons par voir ce qu'en dit Wiki:
Égoïsme:
L'égoïsme est un trait de caractère, l'attitude d'une personne dont les actions ou les idées sont uniquement orientées par ses propres intérêts, sans prendre en compte les nécessités d'autrui. Le terme est presque toujours utilisé de façon péjorative.
L'égoïsme, qui ne considère que ses intérêts personnels, se distingue de l'individualisme, qui considère les droits, les intérêts et la valeur des individus (non le sien uniquement) et privilégie leur autonomie face aux institutions sociales et politiques.
L'égoïsme est souvent associé à une absence d'empathie, à un non-respect d'autrui, à de l'insouciance. L'égoïsme est opposé à l'altruisme.


Individualisme:
L'individualisme est une conception politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur des individus par rapport à ceux du groupe. Il prône l'autonomie individuelle face aux diverses institutions sociales et politiques (la famille, le clan, la corporation, la caste...) qui exercent sur lui certaines règles. Il s'oppose ainsi à l'obligation du groupe envers lequel l'individu a des devoirs.
Il ne faut cependant pas confondre individualisme et égoïsme à courte vue. Car si l'égoïste ne considère que ses intérêts personnels, l'individualiste considère l'intérêt des individus et non le sien uniquement.
Par exemple, faire partie d'une organisation n'est pas incompatible avec le principe d'individualisme.

Alors, clairement, selon Wiki, individualisme et égoïsme ne sont pas interchangeables.
Selon Wiki, l'égoïsme est l'opposé de l'altruisme.
Je rajoute: l'individualisme est l'opposé du collectivisme.

Qu'est-ce que l'égoïsme ? Selon Wiki, c'est quelqu'un qui ne penses qu'à lui, sans égard aux autres, aux conséquences de ses actes et valeurs sur les autres.
Mais cette définition est un peu trop superficielle car avec celle-ci, il est possible de jouer un peu sur les mots et d'arriver à quelque chose du genre: un individualiste est un égoïste qui se soucie de ces amis...

Je vous propose une toute autre définition. Une égoïste est un altruiste manqué ou défroqué.
C'est à dire que la caractéristique principale de l'altruisme n'est pas la «générosité envers les autres» comme certains pourraient le croire mais plutôt de se définir par rapport aux autres.
Ce que l'altruisme dit est: tu n'es pas une valeur en soi, c'est ton voisin qui est ta valeur... Ce qui compte n'est pas toi, c'est ton prochain...
Mais aucun humain ne peut vivre sans l'estime de soi, sans répondre à la question: qui suis-je ?
Et la réponse dans un tel monde est: «je suis ce qu'en pense mon prochain».
Si c'est lui qui est la valeur, c'est donc son opinion qui compte et non le mien. Ce que je penses de moi n'est rien, rien que de l'égoïsme vous dit l'altruisme.... Ce qui compte alors est ce que penses l'autre de soi... C'est ce que j'appelle se définir en terme des autres...

Bien que certains soient capable d'accepter cela, la majorité des gens évitent la question (car la réponse cause un dissonance cognitive) et se trouvent alors incapable de répondre au besoin interne du: qui suis-je?... (C'est un des grand mal de notre monde mais c'est un tout autre sujet.)

D'autres, face à ceci rejettent complètement l'autre.
Ayant été conditionnés à se définir face aux autres, mais refusant la conclusion de l'altruisme qu'ils perçoivent comme la négation du «moi», ces gens en viennent à considérer l'autre comme une victime servant à se définir.

C'est de l'altruisme inversé ! C'est l'autre qui sert à nourrir le «moi» au lieu de nourrir les autres.
Ces gens trouvent l'estime personnelle dans le pouvoir, dans la quantité de monde qu'ils contrôlent. Ils ne recherchent pas la richesse comme telle, ce qu'ils désirent est être quelqu'un d'encore plus grand en ayant la richesse des autres. En ayant la soumission des autres...
Ces gens sont les vampires de l'altruisme. Mais ils en sont aussi l'autre coté de la même médaille.

Dans un monde où la valeur principale est de se donner à l'autre, il faut s'attendre à ce qu'il y ait des gens qui se définissent comme «l'autre» et désirent tout manger...
Quelle est la réponse générale à ceci ?
«All you need is love»....
Mais ceci est d'une naïveté navrante... C'est le mouton qui dit au loup: si tu avais «l'amour», tu ne me mangerais pas... Le loup de répondre: mais je t'aimes.... dans mon assiette...

Passons maintenant à l'individu individualiste.
Celui-ci a comme valeur première le «moi». Mais la principale différence est que celui-ci ne défini pas son «moi» en terme des autres mais bien selon lui-même.
Celui-ci refuse la négation du «moi» tel que l'altruisme le demande.
Mais au lieu de trouver son estime personnelle dans l'exploitation de l'autre comme le fait l'égoïste, il la trouve dans la réalisation personnelle face à son propre système de valeurs. Celui-ci se réalise en interagissant avec les autres dans son propre intérêt mais comme il n'a pas besoin de l'autre pour le faire, il y a alors place au respect de l'autre.

Pour l'individualiste, l'autre n'est alors qu'un autre «moi»...
L'autre n'est pas celui qu'il faut «dévorer» pour être quelqu'un. (égoïsme)
L'autre n'est pas celui qu'il faut «nourrir» pour être quelqu'un. (altruisme)
L'autre peut alors être l'égal... l'autre peut alors être une valeur... (individualisme)

Si vous voulez une société juste et respectueuse de son voisin, il faut réaliser que celle-ci n'est possible que si ce voisin n'est pas une valeur servant à se définir. Ce n'est que lorsque vous serez quelqu'un à part entière sans celui-ci que vous serez capable d'interagir avec celui-ci d'égal à égal, avec respect....

Ni l'altruisme, ni l'égoïsme ne sont le chemin pour une telle société.

François.

mercredi 9 juin 2010

L’inflation, un facteur méconnu de destruction de notre prospérité.


Je vous offre un texte de Maxime Bernier sur l'économie et la monnaie.
Oui, oui, c'est ce même Maxime Bernier que tous regardez de haut avec un petit sourire en coin parce que les médias vous ont dit qu'il était «safe» de la faire...

Imaginez un monde où tout les députés auraient un discours aussi idéologie, aussi clair...
Un monde où un politicien dit autre chose que la poutine du: «vous savez, nous ont veux le bien de tout le monde, il suffit de discuter pour trouver une solution».... Blabla....

Mais juger pas vous même, voici ce texte:
L’inflation, un facteur méconnu de destruction de notre prospérité

L’inflation, un facteur méconnu de destruction de notre prospérité
8 juin 2010
The Economic Club, Toronto
Maxime Bernier, député de Beauce

(Remerciements)

Les politiques monétaires sont l’une des questions les plus difficiles en économie. Mais aussi, je crois, un sujet d’une importance absolument cruciale pour notre prospérité.

Comme vous le savez tous, la Banque du Canada a haussé la semaine dernière son taux directeur d’un quart de point à 0,5%. Beaucoup de spéculation avait été soulevée au cours des dernières semaines à propos de cette décision de finalement hausser les taux après les avoir tenus à un plancher record pendant plus d’un an. Et comme à l’habitude, il y aura beaucoup de spéculation concernant les prochains gestes de la Banque. Jusqu’où ira-t-elle ? Avec quelle rapidité ?

Toutes ces suppositions sur la fixation des taux d’intérêt n’a rien à voir avec le capitalisme et le marché libre ; cela a plutôt à voir avec la planification centralisée et le contrôle de l’État sur la masse monétaire. Dans un marché monétaire libre, le taux d’intérêt serait déterminé par la demande de crédit et l’offre d’épargne, tout comme n’importe quel autre prix dans l’économie.

Le contrôle de l’État sur la monnaie a de lourdes conséquences dont peu de gens semblent conscients.

L’une d’entre elles est que les banques centrales augmentent constamment la quantité de monnaie en circulation dans l’économie. Au Canada par exemple, selon la définition la plus stricte de la masse monétaire, celle-ci a augmenté de 6 à 14% par année ces douze dernières années. C’est à peu près la même situation dans les autres pays.

Cette création de monnaie à partir de rien a pour effet de déprécier la valeur de notre monnaie et de faire grimper les prix considérablement. Les prix augmentent non pas parce que les entreprises sont avides de profit, ou parce que les salaires augmentent, ou parce que le prix du pétrole augmente. En dernière analyse, seule la banque centrale est responsable d’avoir créé les conditions pour une hausse des prix en imprimant toujours plus d’argent.

La Banque du Canada a une cible d’inflation de 2% depuis une quinzaine d’années. Cela peut sembler minime, un taux d’inflation moyen de 2% par année. Mais 2% de dépréciation année après année, ça finit par s’accumuler. Ainsi, de
1990 à aujourd’hui, l’inflation au Canada a été au total d’environ 45%. Cela signifie que votre dollar vaut aujourd’hui moins de 70 cents si on le compare à celui de 1990.

Comme l’a admis le président de la Réserve fédérale lui-même, Ben Bernanke, l’inflation est l’équivalent d’une taxe. Une taxe parmi les plus insidieuses, qui touche le plus directement ceux qui sont le moins capables de la payer. Cette taxe gruge notre pouvoir d’achat, nos revenus et nos épargnes.

Il est vrai que la plupart d’entre nous obtiennent des augmentations de salaire qui compensent la perte de pouvoir d’achat. Mais tous ceux dont les revenus n’augmentent pas aussi vite que les prix s’appauvrissent.

Plusieurs groupes d’intérêt, y compris les gouvernements, adorent le crédit facile. Il existe un penchant intrinsèque, dans le cadre de la politique monétaire, en faveur de plus bas taux d’intérêt. Mais cela aussi a des conséquences qu’on n’avait pas nécessairement souhaitées.

L’une d’elles est que cela incite les gens à épargner moins, parce que le rendement sur l’épargne est plus bas. Et ils ont plus tendance à s’endetter, parce que le crédit devient plus facile à obtenir.

C’est justement ce qui se passe au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde depuis 20 ans. En 1990, l’endettement total des ménages canadiens en pourcentage de leur revenu disponible était de 90%. Aujourd’hui, ce ratio d’endettement a atteint 144%, un sommet de tous les temps.

S’endetter semble être devenu un mode de vie. Heureusement, la dette publique au Canada se situe à un niveau raisonnable. Mais comme on peut le voir à travers le monde, plusieurs pays tels que la Grèce sont maintenant au bord de la faillite parce qu’ils sont devenus trop dépendants du crédit facile.

L’inflation monétaire crée toutes sortes de distorsions dans les marchés et est également la cause du cycle de booms artificiels et de récessions que traverse notre économie.

Il est devenu très clair que ce cycle n’est pas une faille inhérente au système capitaliste, comme beaucoup de gens le croient. Il est plutôt provoqué par les politiques des banques centrales, comme nous l’ont expliqué il y a longtemps des économistes comme le lauréat Nobel Friedrich Hayek.

Souvenez-vous : nous avons eu la bulle des dotcom à la fin des années 1990. Lorsque cette bulle a éclaté, Alan Greenspan a inondé les marchés de liquidités. Entre 2001 et 2004, la Réserve fédérale a réduit les taux d’intérêt jusqu’à
1%.

Si vous tenez compte de l’inflation, les taux d’intérêt réels étaient en fait négatifs. C’est comme si on subventionnait les gens pour les encourager à s’endetter. Mais on le sait tous: vivre sur la carte de crédit, ça ne peut pas durer indéfiniment!

Nous avons alors eu une autre bulle, qui s’est amplifiée avec l’aide du gouvernement américain. Celui-ci a incité les banques à accorder des prêts hypothécaires à risque et a encouragé ses concitoyens à acheter des maisons qu’ils ne pouvaient pas réellement se payer.

Vous connaissez le reste de l’histoire. Ces prêts ont été transformés en titres et revendus sur le marché un peu partout dans le monde. Les institutions financières à travers le monde qui détenaient ces titres se sont retrouvées en difficulté lorsque des propriétaires sont devenus incapables de payer leur hypothèque et que le prix des maisons a commencé à baisser.

En 2007, cette bulle de l’immobilier a elle aussi commencé à se dégonfler. Et depuis, les banques centrales ont de nouveau abaissé les taux d’intérêt pratiquement jusqu’à 0%. Ça veut dire qu’encore une fois, les taux d’intérêt réels sont négatifs, puisque les prix augmentent plus vite que cela. Les banques centrales ont inondé les marchés financiers d’argent et ont permis aux gouvernements de s’endetter de façon vertigineuse pour éviter une récession.

Il est vrai que la croissance économique semble être de retour. Mais dans quelle mesure peut-elle se maintenir durablement ? Comment les gouvernements et les ménages rembourseront-ils toute cette dette, sinon en coupant dans leurs dépenses ? Certains pays décideront-ils de monétiser leur dette et ainsi d’engendrer une forte inflation ? Avons-nous créé de nouvelles bulles dans d’autres secteurs qui entraîneront une autre récession mondiale lorsqu’elles éclateront ? Et si cela arrive, quelles sortes de plans de relance pourrons-nous adopter si nous croulons sous les dettes ?

Malgré tous ces effets négatifs de l’inflation, la plupart des économistes et des commentateurs semblent croire qu’un peu d’inflation est une bonne chose. Et ils nous disent que la déflation, c’est-à-dire une diminution des prix, serait un désastre pour l’économie. Mais c’est faux.

Commençons par le gros bon sens et ce qu’on peut observer dans notre vie quotidienne. Est-ce que vous, comme consommateurs, préférez acheter des biens qui sont moins chers ou plus chers ? Je pense qu’on connaît tous la réponse à cette question !

Nous sommes tous des consommateurs, et nous en bénéficions tous lorsque les prix baissent. Si nous pouvons débourser moins pour un bien, ça veut dire que nous avons de l’argent de surplus pour acheter d’autres biens.

L’activité économique ne s’arrête pas à cause de ça. Ça signifie simplement que nous pouvons acheter plus de choses avec la même quantité de dollars. Et un pouvoir d’achat plus grand nous permet à tous de jouir d’un plus haut niveau de vie.

En réalité, il n’y a rien de bien mystérieux à propos des conséquences d’une baisse de prix. Pensez aux ordinateurs.

Il y a quinze ans, ils étaient gros, pas très performants, contenaient peu de gadgets et coûtaient beaucoup plus cher qu’aujourd’hui. Depuis, les prix dans l’industrie informatique n’ont pas arrêté de baisser à chaque année.

Est-ce que les gens ont cessé d’acheter des ordinateurs ou ont attendu des années avant d’en acheter un nouveau pour profiter de prix encore plus bas ? Absolument pas. Au contraire, plus les prix baissent, et plus il se vend d’ordinateurs.

Imaginez une situation où les banques centrales ne manipulent plus la masse monétaire. Au lieu d’augmenter constamment de 6 à 14% par année, comme cela a été le cas ces dernières années au Canada, la quantité de monnaie dans l’économie reste fixe.

À chaque année cependant, on devient un peu plus productif. On crée de nouveaux biens et services. On trouve de nouvelles méthodes pour les produire plus efficacement. La technologie s’améliore. Et s’il y a une croissance de la population, il y a aussi plus de gens qui travaillent.

Il y a donc de plus en plus de biens et services disponibles dans l’économie, mais la même quantité d’argent pour les acheter. De toute évidence, les prix vont devoir baisser pour s’ajuster. Si l’économie croît, disons, de 3% par année, alors que la masse monétaire augmente de 0%, il y aura nécessairement une déflation des prix.

Notez bien que dans une telle situation, les entreprises peuvent toujours faire des profits, parce que leurs coûts aussi diminuent.

Ce n’est pas seulement de la théorie. C’est ce qui s’est passé à plusieurs reprises au 19e siècle, à une époque de développement économique rapide. Quand il n’y avait pas de banque centrale et que la monnaie était calculée en quantité d’or ou d’argent métallique.

La déflation n’est pas une menace à notre prospérité. Dans un contexte de quantité de monnaie stable, c’est au contraire le résultat de notre prospérité !

La prospérité, ça n’a rien à voir avec la quantité d’argent qu’on possède, mais plutôt avec la quantité de biens qu’on peut se procurer. Et si l’on peut acheter plus de biens avec la même quantité d’argent parce que les prix baissent, on est plus prospère.

Voilà pourquoi la crainte de voir les prix baisser n’est pas fondée. Et les interventions des banques centrales pour empêcher une baisse de prix pourraient créer plus de tort que de bien à l’économie.

Compte tenu de tout cela, que devrions-nous faire ? Je pense que d’ici quelques années, nous devrons tenir un véritable débat sur le retour à l’étalon-or.

Mais d’ici là, il y a d’autres mesures plus immédiates à discuter, telles que la cible d’inflation de la Banque du Canada. L’entente sur cette cible d’inflation entre la Banque et le ministre des Finance est fixée pour cinq ans et doit être renouvelée l’an prochain, en 2011. La Banque étudie différentes solutions de rechange à la cible actuelle de 2%.

J’ai été très heureux de voir que la Banque a déjà rejeté une suggestion faite dans un rapport du Fonds monétaire international l’hiver dernier d’augmenter la cible à 4%. La logique du FMI est entièrement fondée sur l’idée que les banques centrales devraient avoir plus de flexibilité lorsqu’elles tentent de manipuler les taux d’intérêt et la quantité de monnaie dans l’économie. Selon ce point de vue, si au début d’une crise l’inflation et les coûts d’emprunt sont plus élevés, cela permettra aux banques centrales de réduire encore plus agressivement les taux d’intérêt et de les laisser à un faible niveau plus longtemps si nécessaire pour encourager la consommation.

C’est un peu comme si on cherchait à guérir un drogué en lui donnant des injections de drogue plus fortes. Le problème est justement qu’il y a déjà trop d’inflation et trop de manipulations de la monnaie par les banques centrales. La solution est d’en avoir moins, pas plus.

Une autre des solutions proposées est de cibler l’atteinte d’un certain niveau de prix sur une plus long période plutôt qu’un taux d’inflation chaque année. Ça voudrait dire que si par exemple une année le taux d’inflation est de 1%, la Banque essaierait l’année suivante de faire augmenter les prix de 3% au lieu de simplement revenir à 2%. Elle chercherait à maintenir un taux moyen d’inflation à travers le temps et compenserait les déviations du passé par des déviations en sens inverse.

Laissez-moi reformuler tout ceci différemment selon ma propre perspective. Le taux d’inflation n’était que de 1% l’année dernière. Nous aurions dû déprécier la monnaie de 2% pour être en bonne voie d’atteindre le niveau de prix visé. Donc, cette année, créons encore plus de monnaie à partir de rien de façon à ce que le dollar perdre 3% de sa valeur. Cela compensera pour la dépréciation insuffisante de l’année dernière.

Ça semble absurde ? Je pense aussi que ça l’est.

Si nous devons nous fixer une cible d’inflation, je crois que la solution la plus appropriée et la plus réaliste à ce stade est de la fixer à 0%. Cela diminuerait en effet la capacité de la Banque du Canada de stimuler artificiellement l’économie. Il ne pourrait plus y avoir de taux d’intérêt réels négatifs comme nous en avons en ce moment, puisque le taux officiel de la Banque ne peut pas aller sous zéro. Mais comme je l’ai expliqué, les manipulations monétaires font partie du problème, pas de la solution.

Pour maintenir l’inflation à 0%, la Banque devrait mener une politique monétaire beaucoup plus prudente et ferme. Cela aurait pour effet de réellement préserver notre pouvoir d’achat. Cela préviendrait les cycles de booms et récessions que nous avons récemment traversés. Cela éviterait la distorsion des prix que l’inflation engendre dans toute l’économie. Et cela faciliterait la planification financière des individus et des entreprises, tout en augmentant l’efficacité de notre économie.

En août dernier, le gouverneur de la Banque du Canada, M. Mark Carney, déclarait : » la contribution la plus directe que la politique monétaire puisse apporter à la bonne tenue de l’économie consiste à donner à nos citoyens et citoyennes l’assurance que leur monnaie conservera son pouvoir d’achat. »

Une cible d’inflation de 0% atteindrait exactement cet objectif, en plus d’affirmer clairement que l’inflation en elle-même est quelque chose de mauvais. Qu’il y a peut-être quelques avantages immédiats à déprécier notre monnaie mais que cela apporte toujours des maux à plus long terme.

Un tel changement constituerait un grand pas dans la bonne direction.

Je suis sans doute un rêveur, mais je pense que les questions monétaires devraient être un sujet chaud ! La révision actuellement de la cible d’inflation de la Banque du Canada est un excellent moment pour avoir ce type de débat. J’espère que davantage de Canadiens s’intéresseront aux effets de la cible d’inflation sur notre pouvoir d’achat, notre niveau de vie et, en conséquence, sur notre vie en général.

Merci.


jeudi 3 juin 2010

Au contraire, mangez du poisson d'élevage tant que possible...



La liste rouge dans notre assiette
Comme l'a bien expliqué Greenpeace, hier, dans sa présentation à la presse, ce ne sont pas les produits de luxe, style caviar ou thon rouge, inabordables, ou alors les produits peu courants (qui mange souvent du requin pour dîner?) qui sont les plus difficiles à retirer du menu quotidien du consommateur moyen pour cause de non-rectitude environnementale.

On n'en mangeait déjà pas ou très peu.
Le fait qu'il s'agisse d'espèces menacées n'est que l'énième bonne raison de les éviter.
Non, ce qui est difficile, c'est tout le reste de la liste rouge des produits de la mer qu'on ne devrait plus manger.
Ce sont tous ces poissons et fruits de mer que l'on mange tous les jours, qui sont partout dans nos menus. Et qui posent problème car ils sont surpêchés, mal élevés, mal récoltés...

Prenez le saumon de l'Atlantique, par exemple. Fumé, grillé, en sushi, il est omniprésent au resto et au supermarché. Eh bien! Savez-vous que, dans la plupart des cas, il provient d'élevages industriels côtiers où il est nourri de colorant rose et de farines animales horripilantes avant de contaminer l'océan avec ses parasites? Lorsque j'ai lu la description de ces élevages dans le livre Notre mer nourricière, du journaliste Taras Grescoe, j'en ai eu l'appétit coupé.

Si vous voulez manger du saumon, choisissez le sauvage - celui de la côte Pacifique ou de l'Alaska - ou le biologique, ou alors, à la limite, celui qui provient d'élevages clos. Toutefois, préparez-vous à payer. Le saumon bon marché est généralement le surindustrialisé, précisément celui qu'il faut éviter.
On aurait pu s'attendre à ce que ces écolo soient pour l'élevage de poisson dans le but de protéger les stocks naturels mais ce n'est pas le cas.

Pourtant, l'élevage est l'avenir pour la consommation de poisson. C'est la seule méthode qui permettra de garantir du poisson pour tous. C'est la seule méthode permettant d'assurer la survie des poissons sauvages.
Ce poisson qu'il faut tant manger selon ces nutritionistes, Greenpeace et Cie ne veulent pas que vous en ayez.

Et pour arriver à cette fin, ils dénigrent l'aquaculture de la façon qu'ils savent si bien le faire: avec des clichés, des demi-vérités et des généralisations inadéquates.

Prenez le saumon de l'Atlantique. Savez-vous que, dans la plupart des cas, il provient d'élevages industriels côtiers où il est nourri de colorant rose et de farines animales horripilantes avant de contaminer l'océan avec ses parasites?
Belle phrase Mme Lortie, mais complètement biaisée.
Premièrement, ces poissons d'élevage ne sont pas nourris au colorant rose ( ce qui ne nourri pas vraiment d'ailleurs... ) et ces farines animales horripilantes comme vous le dites ne sont que de la viande et de l'huile de poisson.

- There they are fed a mixture of fishmeal, fish oil, grains, minerals and vitamins until they reach market size.
- a balanced diet containing oils derived from plants such as soybean and fish as well as fish meal and natural fillers.
Cette façon de décrire la nourriture de ces poissons est typique de ces organismes écolos.
«Farine animale horripilante»...

Et pour ce qui est de ce colorant rose qui vous horrifie, Mme Lortie, sachez que celui-ci est de la carotène. Oui, oui, cette même carotène que vous trouvez si bonne pour la santé dans votre nourriture ! Pourquoi donne-t-on de la carotène à ces animaux ? Premièrement, elle est bonne aussi pour la santé des poissons, mais surtout pour qu'ils acquièrent cette couleur de chair rosée. Dans la nature, le saumon obtient cette carotène via la consommation de krill et de crustacés. Dans l'élevage, on lui met comme supplément dans sa nourriture.
Est-ce vraiment si horrible que cela ?

Encore une fois, de parler de nourrir un poisson de colorant rose, insinuant ainsi que ceci est une imposture, est typique de ces gens qui manipulent l'opinion.

Prenez ces grosses crevettes surgelées vendues dans les grandes surfaces à prix dérisoire. Alerte.
Ces crustacés proviennent d'élevages asiatiques qui sont problématiques à plusieurs égards. Là encore, le livre de Grescoe nous en dresse un portrait pétrifiant.

D'abord, dans certains pays, ces fermes intensives sont en train de désorganiser complètement la pêche traditionnelle, dont dépendent des millions de personnes. Ensuite, pour produire des aliments comestibles, ces élevages doivent avoir recours à toutes sortes de désinfectants polluants pour l'environnement.
Ne trouvez-vous pas, d'ailleurs, que parfois ces grosses crevettes ont un goût de chlore?
Prix dérisoire, alerte, élevage asiatiques, fermes intensive... là encore on commence à voir venir le portrait...

Mais regardons au delà des qualificatif utilisés par Mme Lortie, quelle est la principale raison contre l'élevage de crevette ? Cet élevage menace la pêche traditionnelle !
Mais réalisez qu'en demandant que l'élevage ne soit plus, au nom de la pêche traditionnelle, ce que vous demandez est de figer ces gens dans le temps, dans leur condition. Avec une belle étiquette de «compassion», vous désirez leur refuser le droit de progresser.
Que vous le vouliez ou non, le monde est constamment en mouvement, il faut continuellement s'adapter à son milieu... Et désirer que ces gens restent figés dans leur condition n'est certainement pas vouloir leur bien à moyen et long terme...

Vous nous parlez de désinfectants polluants pour l'environnement. Bien que je ne sois pas au courant de cette culture, on peu se poser des questions sur la pertinence de cette affirmation.
Surtout lorsque vous insinuez que ces crevettes on un gout de chlore pour appuyer votre point.
(D'ailleurs, sur ce point, peut-être que les décongeler à l'eau courante du robinet n'est pas une si bonne idée que cela. Non ? )

Enfin, comme c'est aussi le cas avec le saumon, on nourrit les crevettes de protéines animales trouvées en mer, qui représentent un poids supérieur à la chair produite. Pour produire 1kg de crevettes, il faut 2kg de nourriture animale.
Imaginez si, pour produire un boeuf, on devait tuer deux cochons...

Est-ce sensé?
Vous me faites bien rire avec ce genre de calcul...
En passant, vous savez combien de cochons il faut pour élever un enfant à maturité ? Est-ce sensé ?

Cet argument est si merdique... Ces gens vous disent que c'est OK de manger des crevettes dans la nature mais pas ceux d'élevage. Mais dans la nature aussi, la crevette doit manger deux fois son poids en nourriture... Quelle est la différence ?
Aucune. A part le fait que ces gens ne veulent tout simplement pas que vous mangiez des crevettes et c'est pour cette raison qu'ils forgent des demi-vérités telles que celles-ci.

Ceci dit, est que le la culture de poisson ne cause pas de problèmes ? Oui, il y a certains problèmes de pollution dûs à la concentration d'une espèce dans un espace restreint. Mais est-ce une raison pour abandonner celle-ci ? Aucunement !
C'est via l'élevage de poisson que le poisson deviendra bon marché et en quantité suffisante.
C'est via l'élevage de poisson que les stocks de poissons naturels seront protégés.

Mais encore une fois, les écolos nous démontrent qu'ils ont perdus toute valeur humaine et ne servent absolument à rien. Si ces gens avaient un peu de jugement, ils réaliseraient que la culture est l'avenir et mettraient leurs efforts à s'assurer que cette industrie s'améliore.
Ils travailleraient à nous donner l'heure juste sur les impacts de cette culture au lieu de nous déblatérer des peurs simplistes dans le but non-avoué de nuire à l'humanité.

En attendant, au nom des stocks de poisson du monde, mangez du poisson cultivé, c'est la meilleure option. Cette industrie n'est pas encore optimale en terme d'impacts environnementaux mais il est certain que ces gens y travaillent fortement.

Francois.