Ceci est une réflexion que je mijote depuis quelque temps sur le Laissez-Faire économique.
Mon gros problème est que les partisans de ce modèle économique laissent continuellement des gens associer Laissez-Faire avec Anarchie.
Quand quelqu'un accuse la liberté des marchés comme cause d'une fraude «à la Madoff» ou encore quand il est dit que la présente crise est due à une trop grande déréglementation des marchés, c'est le Laissez-Faire qui est inconsciemment vu comme la cause.
Quand des gens comme Greenspan ou des dirigeant d'entreprises prônent la liberté économique, et que dans le fond ce qu'ils veulent n'est pas la liberté économique mais plutôt leur liberté de manipulation de l'économie ( ce que j'appelle le Laissez-Moi-Vous-Faire... ), ces gens utilisent le Laissez-Faire pour autre chose que ce que c'est. Il faut dénoncer cette utilisation de liberté de marché, dénoncer leur utilisation de la liberté économique pour ce qu'elle est: une honte au Laissez-Faire.
Il est facile de comprendre que pour tout le monde: liberté économique = encore plus de problèmes et encore plus de fraudes. Et c'est d'ailleurs ce qui arriverait si les lois de marché étaient assouplis encore plus.
Le problème est que Laissez-Faire ne veux pas dire ce que les gens pensent. L'erreur à la base est de demander plus de liberté économique. Je sais ce que ceux qui comprennent le Laissez-Faire ont en tête mais il est faux et perdant de l'exprimer ainsi.
Peut-être faudrait-il appeler cet idéologie le «ne les laissez pas faire!» au lieu de Laissez-Faire.
Car en fait, ce que les partisans du Laissez-Faire demandent est une économie beaucoup plus réglementé que ce qui existe présentement. Oui, oui!
Ce qui est demandé est un cadre rigide de règles.
Les partisans du Laissez-Faire peuvent difficilement parler de liberté économique avant de parler de restriction économique.
Une économie dans laquelle le gouvernement n'imprime pas de l'argent selon son budget, ne manipule pas le crédit pour créer une inflation et une fausse illusion de croissance économique.
Et par la suite, le Laissez-Faire: c'est à dire qu'une fois les règles du jeux établies, le gouvernement n'intervient plus et «laisse faire» le marché.
Mais tout les point que je viens d'énoncer sont bien loin de demander plus de liberté de marché. Tout au contraire ! Ceci est tellement restrictif qu'aucun gouvernement ne sera capable d'accepter ceci sans y être forcé par la population: ces règles lui enlèveraient toute possibilité de manipuler l'argent à ses intérêts. Un crédit moins facile serait très restrictif pour les grosses multinationales qui vivent au dépend de la spéculation et des subventions des gouvernements.
Le Laissez-Faire est bien loin de l'anarchie. Tout au contraire, celui-ci implique avant tout des règles «de jeux» vraiment strictes, des organismes qui surveillent et attrapent les fraudeurs, des règles qui ligotent clairement le gouvernement dans sa soif continuelle de manipuler l'économie à ses intérêts.
Alors, quand M. Sarkozi nous dit que le capitalisme que l'on connaît ne fonctionne plus et qu'il faut le redéfinir, il faut répondre: tout à fait d'accord Monsieur Sako!
Évidemment, il n'a pas la même idée en tête que moi lorsqu'il déclare ceci mais au moins le débat d'idée serait possible par la suite...
De juste demander plus de liberté économique dans le modèle économique dans lequel nous vivons n'est qu'une illusion vouée à l'échec.
Ce qu'il faut prôner est bel et bien une réforme du capitalisme, une réforme de ce qui est appelé capitalisme de nos jours mais l'est de moins en moins.
François.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire