jeudi 26 mars 2009

Flash tes lumières.


Samedi est le party mondial climatique «éteint la lumière».
Pendant une heure, des milliers ( millions ? ) de gens vont se plonger dans le noir dans un geste symbolique pour le climat.

Ce geste est symbolique mais plus que ces gens ne le conçoivent.
Au 21 siècle, qu'allez vous faire dans le noir ? Pas grand chose hein ? 
La symbolique de fermer les lumières est assez illogique: est-ce que ce mouvement en a vraiment après l'éclairage ? 
Ou bien est-ce pour célébrer l'ultime accomplissement de cette idéologie: tous nous plonger dans le noir, en manque d'énergie ? En attendant qu'il y ait du vent et/ou fasse soleil ?

C'est un geste d'espoir que plusieurs me disent. Pour démontrer que plusieurs partagent la même idée de société.
Soit.
Mais l'espoir dans votre message est celui de ne pas se rendre ou vous pensez que la société ( et la planète ) se dirige.
Cette destination a été mainte fois décrite: une planète chaude, sèche, avec des inondations. Un climat apocalyptique, à la limite, la terre comme dans le film La Matrice.

L'espoir est de ne pas aller la. Ok. Mais alors, qu'est-ce que vous proposez ?
Il me semble que ce mouvement n'a jamais bien décrit l'image qu'il propose en alternative comme société.
Vous ne voulez plus de la société tel qu'elle est présentement mais que proposez-vous ?
Ho oui, des chiffres et des chiffres, ça nous en avons eu. Mais des images ? Jamais.
Un idéal qui devrait être la source de cet espoir n'existe pas.

Vous proposez de réduire de 80% ( et plus des fois ) les émissions de CO2 mais sans jamais nous décrire la société sous une telle restriction. C'est comme si c'était pas important.
C'est comme si des milliers de personnes étaient convaincus, au point de ne pas avoir à le décrire et même à en parler, du mieux-être de la société avec une réduction de 80% des émissions vs le réchauffement annoncé. 
C'est comme si le réchauffement annoncé était si terrible, si radical que toute alternative n'a pas à être considérée, comme s'il fallait agir comme un réflexe sans se poser la question des conséquences. Et pourtant, cela fait des années que le débat existe, preuve que l'urgence n'est pas si urgente (si urgence il y a).  Et depuis ce temps, personne encore n'a fait l'exercice de présenter l'autre coté: la société telle qu'elle serait avec les réductions proposées.

Je me poses la question, est-ce la peur qui fait agir ainsi. Et la seule réponse que je vois est non: la majorité d'entre vous ne sont pas motivés par la peur. Par peur, j'entends ici celle qui nous fais agir sans réfléchir face à une menace imminente.

Et ce n'est certainement pas un idéal d'une nouvelle société qui vous motive.  Personne ne l'a encore décrite donc celle-ci n'existe pas vraiment. En fait je pense même que vous éviter de vous poser la question. 
Qu'est-ce que le monde avec 80% de réduction de CO2: y avez-vous pensé ?
Qu'est-ce que le monde sans électricité lorsqu'il n'y a pas de vent ou de soleil. Y avez-vous pensé ?
Qu'est-ce que le monde sans viande, sans bétail ? Y avez-vous pensé ?
Des gens vont mourir de soif dans le futur. Mais depuis toujours des gens meurent de soif, en quoi les prochain sont plus important que les passés ?
Des gens vont être affectés par des sécheresses. Mais depuis toujours, des gens souffrent de sécheresse. En quoi les prochain sont plus important que ceux d'avant. Qu'avez vous fait pour ceux-ci ?

Mon but ici n'est pas de confronter ces point mais simplement de montrer que ce n'est pas un idéal de société qui vous motive puisque l'image de celle-ci est inexistante. ( Les socialistes avaient une idéal, une image que les gens voyaient pour y adhérer, ce n'est pas le cas pour l'écologisme ).

Mais alors, qu'est-ce qui vous rassemble ainsi ? Qu'est-ce qui vous motive à éteindre vos lumières ?
Je penses que vous ne le savez pas vraiment hein ?
Vous avez une direction que vous ne voulez pas que la société prenne mais ne proposez rien comme alternative. Tout ce que ce mouvement propose est d'amoindrir l'humain.
C'est encore la célébration du moins-être. 

C'est la seule conclusion possible est: vous détestez la société telle qu'elle est. Vous la détestez au point de la démolir et non de la modifier. 
Oui, il est vrai que le message n'est pas cela. Il est vrai que vous proposez des alternatives.
Mais comme vous savez bien que les alternatives n'existent pas vraiment pour la production d'énergie. 
Quiconque utilise honnêtement sa raison ne peut conclure que de réduire la production de CO2 de 80% demain n'aura pas un impact catastrophique sur nos sociétés.
Le fait que vous ne montrez jamais votre idéal de société démontre que vous en voulez à celle qui est la notre sans merci. Sans alternative. Votre idéal n'est pas positif, vous ne proposez rien de mieux, tout ce que vous proposez est un recul.

Quand vous éteignez vos lumières, vous adhérez à une idéologie qui prône la réduction du bien être des gens ( ie: l'énergie ). 
Vous affirmez alors que vous être soit: 
Contre l'idée que l'énergie est le moteur de la société. ( Ce qui se doit d'être démontré )
Contre la société. Vous considérez que l'humain doit se rabaisser, réduire sa population, réduire sa qualité de vie immédiatement face au danger d'avoir à le faire à cause du réchauffement climatique.

Non, je ne veux pas de votre société que vous même n'osez pas décrire mais dans laquelle l'humain ne doit pas chercher à se surpasser, à surmonter les défits tel le réchauffement climatique, mais doit plutôt s'incliner, se réduire avec humilité.
 Non merci!

Je préfère 100 fois plus une société dans laquelle l'humain s'est affirmé,  est allé de l'avant et a confiance en lui même. Quitte à ce que cette société disparaisse faute d'avoir trouvé de solution à ses problèmes. Au moins elle aura disparue la tête haute.
( L'expression anglaise est: if you got to die, die with your boots on. )

Samedi, vous allez me montrer que vous êtes des milliers ( millions ? ) à penser que l'humanité doit baisser les bras sans avoir essayé de trouver de solution à ses problèmes. Que celle-ci doit retourner en arrière, qu'elle doit renier la lumière qui la fait vivre, qu'elle doit renier à aller de l'avant. 

Lâches !  
François.

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