vendredi 24 avril 2009

Les sacs de plastique et l'éthique des profits.

Le débat est pathétique, les profits des commerces pour la vente des sacs de plastiques doivent-ils être versés en totalité à des organismes environnementaux. Est-il éthique d'agir autrement ?
La grande question !

Le 5 ¢ de Loblaw est-il éthique?
On déplore en effet que l'entreprise se contente de verser à WWF-Canada un « don corporatif » ainsi qu'une « partie des profits » provenant de la vente des sacs en plastique, pour un total de 3 millions de dollars, plutôt que de réinvestir en environnement l'entièreté des sommes, que l'on devine substantielles.

Hé ! Loblaw est une entreprise privée. Ses profits lui appartiennent...
 Je répète, ses profits lui appartiennent. Vous n'avez aucun raison morale d'en revendiquer une  part, ni morale, ni éthique.

Le but de cette folie de me vendre des sacs est de m'inciter à moins en utiliser. En tant qu'écolo, vous devriez être satisfait. Le fait que je doive payer mon épicerie 1$ de plus maintenant est entre moi et Loblaw et n'est sûrement pas le problème des écolos. 

Dans tout ce débat, les écolos font figure de petit fasciste de village voulant réglementer l'éthique des profits. Et de facon pas trop subtile, vous revendiquez ces profits.
Pourtant, toute cette histoire de sacs n'est aucunement pour subventionner la WWF mais bien uniquement pour en réduire la consommation.

Le débat est intéressant. Une entreprise qui fait un geste pour l'environnement et, surtout, qui le présente comme tel peut-elle en tirer un profit financier ? Un geste responsable l'est-il moins lorsqu'il s'accompagne de dividendes ?
Je vais vous renvoyez la balle: un écologiste qui fait des gestes pour l'environnement peut-il en tirer un profit financier ?   
Une entreprise oeuvrant dans le domaine de l'environnement a-t-elle le droit éthique de charger des frais à ces clients (...). Si elle s'annonce comme pro-environnement fait-il une différence ?

Est-ce que toute personne travaillant dans le domaine de l'environnement ne devrait pas alors le faire bénévolement ? Un écolo qui est rénuméré pour son travail, est-ce éthique ? 
Quelle est la différence dites-vous ?

Faites attention quand vous jouez avec l'éthique des profits, cela peut devenir un terrain très glissant pour vous.

Encore une fois, vous démontrez que c'est l'image qui compte et non les résultats. 
Au lieu de vous réjouir à me voir sacrer à chaque fois que j'aurai à payer 1$ de sacs qui vont déchirer parce qu'ils seront trop pleins, au lieu de vous réjouir qu'il y aura sûrement moins de sacs vendus, vous vous querellez à savoir qui devrait en manger les profits. Et ce, sur une base symbolique et éthique...
Pathétique.

Pour terminer, j'imagine que c'est ce que mérite Loblaw et Cie comme traitement. 
Ces organismes ne se mêlent pas de leur affaires et ont la prétention de décider pour moi.
Ceux qui vendent leurs sacs passent encore mais ceux qui succombent à l'idiotie de ne même pas fournir de sacs de plastique au comptoir ne méritent pas qu'on les considèrent. 
La SAQ, IKEA et Rona ne sont plus sur ma liste de magasins. 

Le pire est que comme cela arrive souvent dans ces manipulations de l'intérêt des gens, il y y a bien un beau coté mais il faut regarder plus loin.

Regardez la quantité de gros sacs réutilisable en gros plastique vendu par ces entreprises au lieu des petits sacs de plastique. Des milliers et des milliers de ces sacs s'accumulent dans les maisons et ne sont pratiquement jamais réutilisés. Et ce n'est qu'un début.

Ces entreprises ont la prétention de pouvoir décider à ma place de mes valeurs.
Et bien, à votre tour de manger de votre salade éthique: les écolos ont maintenant la prétention de pouvoir décider à votre place quoi faire avec vos profits...

François.

1 commentaire:

Cyrus a dit...

La pire c'est que ce n'est pas meme des profits...

les sacs, ils ont un valeur, un cout...

ils ne sont pas gratuits...

C'est quoi le cout, je ne sais pas... et oui ca doit etre subventionne dans les prix de bouffe encore comme auparavant, mais quand meme!