mercredi 17 février 2010

C'est dur, dur d'être vert...

Pas toujours verts, les produits locaux
Les partisans de l'achat local de nourriture devront refaire leurs devoirs : contrairement à la croyance populaire, acheter des denrées provenant de sa propre région n'est pas une habitude vraiment verte, d'après une «note» de l'Institut économique de Montréal (IEM).

[...] il est souvent plus écologique de produire une denrée à un endroit où sa culture est très efficace, quitte à le transporter ensuite sur des milliers de kilomètres, puisque travailler une parcelle inefficace demande plus de carburant et d'engrais - lesquels génèrent beaucoup d'oxyde nitreux (N2O), dont le potentiel de réchauffement est 298 fois plus élevé que celui du CO2 - pour une même quantité de nourriture produite.

Pas facile d'être écolo hein ?...
Après tout ce dada partout sur le «achetez local», voici qu'on nous dit que ceci n'est plus vert...

Le gros problème de tout ce mouvement est qu'il ne comprend rien à l'économie. En fait, il rejette tout ce qui a trait à l'économie pour le remplacer par des principes plus simples... Voyez ce que cela vous donne.... vous en êtes tous mélangés...

Dans le cas du CO2, c'est pourtant très simple: la production de CO2, c'est la consommation d'énergie. Et il existe une mesure pour l'efficacité d'utilisation des ressources, de la main d'oeuvre et des techniques de productions. Cela s'appelle le prix.
Le prix, ne vous en déplaise, est le meilleur indicateur d'efficacité ( si on exclus les subventions mais c'est une toute autre histoire. ).

Un des reproches principaux que l'on adressait hier à M. Desrochers et à Mme Shimizu était de n'avoir tenu compte que des GES, laissant d'autres polluants «hors de l'image». La Californie, par exemple, permet toujours l'utilisation du bromométhane comme insecticide, notamment dans les champs de fraises, même s'il est interdit par une majorité de pays à cause des dommages qu'il cause à la couche d'ozone.
Et hop ! La tactique habituelle.
Lorsqu'un mensonge est déjoué, on passe à autre chose...
Comme s'il avait déjà été question d'autre chose que du CO2 dans toute la propagande du «achetez local». Comme si le principe d'acheter localement avait à voir uniquement avec les fraises de Californie.
Sachez qu'en Californie, ils achètent local eux aussi... et donc, devraient plutôt acheter des fraises du Québec pour être plus vert ???

Du côté de la Coalition pour la souveraineté alimentaire, le coordonnateur Frédéric Paré dit voir une contradiction dans le texte de l'IEM, au sens où celui-ci montre la production comme le principal émetteur de GES et plaide en même temps pour une plus grande place aux mécanismes du marché.
Or, dit M. Paré, un marché plus libre pousserait un plus grand nombre de fermiers vers des techniques agricoles intensives, qui produisent plus de GES...
M. Paré admet toutefois qu'«il est vrai que le transport transfrontalier n'est pas la première source de GES pour l'industrie alimentaire».

Même tactique du coté de la Coalition de la souveraineté alimentaire. M. Paré avoue sans aucune honte avoir trompé tout le monde.
Voici ce que l'on peut trouver sur leur site WEB:
La souveraineté alimentaire favorise les circuits courts de transport. Elle permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) : près de 40 % des émissions québécoises actuelles sont liées au transport.
Tiens, tiens...

Et M. Paré essaye de nous faire croire que de meilleures techniques de productions sont négatives car elles produisent plus de GES. Mais il faudrait compter les GES non en valeur absolue ici mais bien en CO2 par fraise pour être honnête...


Ce qu'il faut comprendre dans tout cela est que les verts se fichent pas mal du CO2 produit par vos fraises. Tout ceci n'est qu'un prétexte comme ils nous le montrent si bien ici.

Ce que ces gens ne sont pas capable d'endurer est le fait que vous mangiez de belles fraises rouges et juteuses en février...
C'est cette haine des plaisirs de notre société qui les motivent...
Ce qu'ils désirent est que nous mangions des patates, carottes et navets tout l'hiver.

François.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

C'est la même chose pour les certifications Leed dans la construction.

On favorise un site de fabrication d'une composante par sa situation géographique. On favoirise l'acaht local sans trop regarder les autres critères comme si le transport était la seule bête noire à abattre pour les écolos...

Pourtant chacun son métier et les vaches de monsieur Séguin seront bien gardeés