vendredi 23 avril 2010

L'eau douce et les activistes de l'eau.


Le Canada néglige-t-il ses ressources en eau douce?

Le président d'un important institut de recherche sur l'eau est d'avis que le Canada est un exemple à ne pas suivre sur une planète de plus en plus assoiffée en raison du gaspillage et de la pollution qu'il cause.

Riccardo Petrella, le président de l'Institut européen de recherche sur les politiques de l'eau, a affirmé mercredi que la négligence du pays envers ses vastes ressources en eau douce avait fait du Canada un endroit «riche» en eau polluée.
Bon bien j'imagine qu'il va falloir commencer par rectifier quelques faits pour M. Petrella.

Entendons-nous, de l'eau n'est jamais gaspillée au sens définitif du terme. L'eau, même celle que l'on boit, retourne toujours à la terre en... eau... L'eau qui passe dans une rivière n'est qu'une ressource naturelle. Et elle est renouvelable, au même titre que le vent par exemple.

Qu'on utilise ou non cette eau n'a rien à voir avec le gaspillage.
C'est l'abondance de la ressource qui en détermine sa valeur de base.
En d'autre mots, s'il y a de l'eau en abondance, il ne peut être question de gaspillage.

En fait, pour parler de gaspillage, il faut que cette eau soit transformée en produit. (Et oui, comme de l'essence ou du lait ). C'est alors qu'il est concevable de parler de gaspillage.
L'eau en produit? Et bien oui, il faut la puiser, la purifier, l'acheminer jusqu'à son point de vente ( votre maison par exemple ), récolter les eaux usées, les traiter.
C'est ce genre d'eau qui est un produit. Il y a une très grande différence entre l'eau qui coule dans la rivière et celle dans votre bain. C'est la même différence qu'il y a entre du pétrole brut à 200 mètres sous terre et ce qui entre dans votre voiture à la station d'essence.

Ceci dit, est-ce que le Canada est un pays où l'eau est polluée ? Un endroit «riche» en eau polluée comme le dit M. Pétralla ?
Non ! Ceci est faux.
Il y a bien plusieurs problèmes locaux, mais rare sont ceux qui sont totalement catastrophiques.
Le Canada n'est aucunement un pays d'eau polluée, bien au contraire. Il est difficile de comprendre pourquoi ce M. Pétralla ose faire une telle fausse affirmation.

Mais surtout, ce qui est totalement idiot est que ce M. Pétralla essaye d'associer la pollution de nos eaux à sa consommation. Ceci ne tient pas la route. Et si c'était réellement le cas et que ce M. avait le moindrement une tête sur les épaules, son discours serait tout autre. Il suffirait de dire: «vous consommez beaucoup d'eau mais n'avez pas de système d'épuration de vos eaux usées à la hauteur de votre consommation.» Et même ceci serait faux car l'eau qui sort de la grande majorité des usines de traitement des eaux est de qualité acceptable.

On fait le bilan ? L'eau existe en abondance. L'utilisation de l'eau n'en fait pas disparaitre cette ressource pour autant que l'utilisation ne dépasse pas la capacité. L'eau utilisée est ensuite traitée et retournée dans la nature....
Il n'y a pas de gaspillage de la ressource «eau» et la pollution de nos eau n'est pas fonction de la quantité d'eau utilisée.

Hé M. Pétralla, c'est quoi le problème donc ? Est-ce que l'idée que nous ayons beaucoup d'eau chez nous vous dérange tellement ? Au point de vouloir que nous n'en utilisions moins au lieu de corriger les problèmes chez vous ?


M. Petrella, également fondateur et secrétaire général du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau, a dit craindre de voir le Canada céder sous la pression exercée par les États-Unis et traiter son eau douce comme une marchandise pour ensuite l'exporter.
Selon lui, plus d'un milliard de personnes autour du monde n'ont toujours pas accès à de l'eau potable.
OK, soyons clair: l'eau est une ressource naturelle comme n'importe quelle autre. Comme le vent, l'air, la terre....
Pourquoi cette ressource ne pourrait pas être transformée comme n'importe quelle autre en produit de consommation et vendue au prix du marché, c'est à dire au prix que les gens sont prêt à payer pour en avoir ?

Ce que ce M. Pétralla ne veux pas voir c'est un marché de l'eau. Et pourtant, le fait que cette eau soit traitée comme une ressource à part (non monnayable) est justement la principale cause de la soif dans notre monde au 21 siècle.

Le plus scandaleux est que ces gens tiennent tellement à leur idéal qu'ils considèrent qu'il est plus acceptable pour un peuple de mourir de soif que de devoir acheter de l'eau !!!
Mais évidemment, ils n'accepterons jamais le blâme de tout ces morts. Au contraire, ils accusent l'égoïsme de l'humain ne pas donner cet eau gratuitement.

Pourtant, si l'eau avait le droit d'avoir une valeur, cela ferait longtemps qu'il y aurait des pipelines pour acheminer de l'eau des endroits où celle-ci est abondante vers ceux où elle est plus rare.
Ces gens seront scandalisés qu'on ose mettre un prix sur un produit si essentiel à la vie.
Mais comme on l'a vu: de transformer cette matière première en produit a un prix. Si personne ne veux payer le prix, personne n'offrira ce produit.
Et si l'eau est essentielle à la vie, pourquoi devrait-elle est gratuite mais pas la nourriture ? Celle-ci aussi est essentielle à la vie...

Libérer l'eau, c'est la première chose à faire pour apaiser la soif dans le monde.

De passage à Montréal dans le cadre du Sommet du millénaire pour parler d'aide internationale, M. Petrella a ajouté que 2,6 milliards de personnes n'avaient même pas accès à des toilettes. Selon lui, si des États unissaient leurs forces et investissaient 30 milliards $, ces personnes pourraient au moins avoir accès à des toilettes publiques.
30 milliards, rien de moins !!! Et pour des bécosses ?
C'est tellement pas de cette façon que sera réglé les problèmes d'eau dans le monde que c'est une insulte.
Et il faut se demander pourquoi il est important d'avoir accès à des toilettes publiques quand le problème réel est la soif !

M. Pétrella, tout ce que vous nous dites est tellement décousu de logique qu'on se demande quel est votre réel agenda ?

Francois.

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