Qui a voté pour cela ? C’est vous? C'est pas moi en tout cas!
Mais blague à part, qu’en est-il pour le commun des mortels Québécois. Qu’est-ce que ca change dans notre vie de tous les jours ?
Si on écoute ce qui se dit dans les médias de masses, on dirait que c’est comme un jeu de Monopoly écologique entre les gros joueurs de l’économie et que cela n’a que du positif pour tous. Tout le monde laisse croire que ca ne nous implique pas nous les vulgaires citoyens et personne ne parles d’impacts économiques. Tout ce qui nous est dit est que c’est comme une bourse économique qui récompense les bons et pénalise les méchants pollueurs… Un peu comme si les bons empochaient l’argent des méchants pollueurs.
Mais est-ce vraiment si simple que cela ?
Pour y voir plus clair j’ai mis la main sur le manuel d’instruction du jeu Cap&Trade que je reproduis ici :
________________________________________________________________
The Cap&Trade game
Ce jeu est un jeu de distribution de richesses pour joueurs de droite, donc orienté sur le principe de marché.
La participation est obligatoire pour toute entreprise émettant plus d’un certain seuil de CO2. C’est un jeu de grand, pour les vrais joueurs, les petites entreprises ne peuvent être admises.
Pour jouer, il faut un Gouvernement et des entreprises (riches pour rendre la partie intéressante).
Règles du jeu :
Variante du jeu :
Stratégie :
Pour le Gouvernement :
Pour les joueurs :
Seul les plus solides résistent…
(Les dés ne sont pas inclus)
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Si on écoute ce qui se dit dans les médias de masses, on dirait que c’est comme un jeu de Monopoly écologique entre les gros joueurs de l’économie et que cela n’a que du positif pour tous. Tout le monde laisse croire que ca ne nous implique pas nous les vulgaires citoyens et personne ne parles d’impacts économiques. Tout ce qui nous est dit est que c’est comme une bourse économique qui récompense les bons et pénalise les méchants pollueurs… Un peu comme si les bons empochaient l’argent des méchants pollueurs.
Mais est-ce vraiment si simple que cela ?
Pour y voir plus clair j’ai mis la main sur le manuel d’instruction du jeu Cap&Trade que je reproduis ici :
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The Cap&Trade game
Ce jeu est un jeu de distribution de richesses pour joueurs de droite, donc orienté sur le principe de marché.
La participation est obligatoire pour toute entreprise émettant plus d’un certain seuil de CO2. C’est un jeu de grand, pour les vrais joueurs, les petites entreprises ne peuvent être admises.
Pour jouer, il faut un Gouvernement et des entreprises (riches pour rendre la partie intéressante).
Règles du jeu :
- Le jeu est composé de Round de 3 ans. Qui sont répétés jusqu’à la fin.
- Au début de la partie, les joueurs comptent leurs émissions de CO2 et le Gouvernement alloue des crédits de carbones à chacun selon ses émissions. Chaque crédit vaut une tonne de CO2.
- Chaque joueur ne reçoit pas 100% de ses besoins de crédits mais uniquement un certain pourcentage selon la cible de réduction visée. Par exemple si une réduction totale de 10% de CO2 est visée, chaque joueur ne reçoit que 90% de ses besoins. (C’est le Cap du Cap&Trade)
- Chaque tonne de CO2 émise par un joueur doit être couverte par un crédit. Le joueur qui rationalise sa production dans le but d’y réduire ses émissions de CO2 sera récompensé par un surplus de crédits vers la fin du round. Un joueur qui ne fait rien ou se laisse aller à une trop grosse croissance économique sera déficitaire en crédits de carbones (et sera pénalisé pour son arrogance ?) (Note : c’est ici le différent entre le Gouvernement Harper et les écolos sur les réductions d’émission et les réductions d’intensité. La réduction d’intensité fait que vos crédits sont alloués selon le CO2 d’une unité produite et donc une hausse de production (à émission égale) n’est pas pénalisée et permet la croissance économique. Pas Sport hein? C'est aussi ce que pense les écolos …)
- Il est donc possible d’acheter des crédits des autres joueurs sur un marché (presque) libre d’offre et de demande. (C’est le Trade du Cap and Trade pour ceux qui n’avaient pas encore compris…) Note : Ce coté échange/marché est ce qui donne le piquant au jeu pour les joueurs qui ne peuvent résister à ce type de jeu et qui permet sous une facette de dynamique complexe de dissimuler aux citoyens que c’est en fait une taxe.
- A la fin du Round, les joueurs n’ayant pas réussi à couvrir leurs émissions de CO2 avec des crédits doivent acheter ceux-ci sous forme d’amendes à très gros prix au Gouvernement. (Un peu comme la chaise musicale mais plus stratégique…)
- Évidemment, les joueurs n’ayant plus d’argent, ni de crédit (bancaire cette fois, pas crédit de CO2) sont éliminés du jeu.
- Un nouveau Round est ensuite lancé mais avec de nouvelles cibles plus contraignantes pour rendre le jeu de plus en plus difficile. (Donc à chaque Round, vous devez serrer la vis et les gains du Round précédent sont disparus)
- Le jeu se termine lorsque tous les joueurs sont en faillite et l’économie s’écrase. (C’est alors les écolos qui ont gagnés.) ou que tous les joueurs restant sont nationalisés. (C’est alors le gouvernement qui est déclaré gagnant.)
Variante du jeu :
- Une version beaucoup plus difficile mais bien appréciée des socialistes et écologistes consiste à vendre les crédits initiaux au début des Rounds au lieu de les donner aux joueurs. Ceux-ci peuvent être vendus à prix fixe et encore aux enchères pour faire gouter aux joueurs une pleine bouchée d’offre et de demande…
- Cette variante permet au Gouvernement d’amasser une très joli somme avant le début du Round. Celui-ci doit servir à faire pousser quelques éoliennes au grand public mais la balance peut être utilisée par le Gouvernement pour subvenir à ses besoins d’opération de la bourse de Carbone…
Stratégie :
Pour le Gouvernement :
- Le Gouvernement doit s’empresser avant le début de la partie de mettre en place des centaines de fonctionnaires pour comptabiliser les multiples rapports que les joueurs devront produire durant le jeu, des inspecteurs pour éviter les fraudes des joueurs, des comités pour l’allocation des crédits et des comités pour la gestion du lobby du crédit des joueurs, etc.
- Pour faire accepter toute ces dépenses d’argent, le bluff aux citoyens est conseillé. Deux approches sont conseillées (utilisable ensemble sous le nom d’emploi vert…), soit faire valoir toute ces créations d’emploi dans ce jeu à somme-zéro de lapidation de capital. Ou encore s’assurer de la collaboration de plusieurs groupes écolo pour bien manipuler l’impression que le jeu est indispensable.
- L’allocation de crédit donne un pouvoir réel de contrôle sur les joueurs. Il faut bien connaître et préparer ses alliances le plus tôt possible dans la partie. Pour autant que la réponse soit positive à leur lobby, ceux-ci aideront au bluff du jeu.
- Le Gouvernement doit allouer assez de crédits pour ses alliances mais sans en allouer trop, ce qui fait chuter le prix transigé de ces crédits et enlève tout plaisir au jeu (En Europe, la bourse est tombée à moins d’un Euro la tonne pour cette raison).
Pour les joueurs :
- Avant le début de la partie, mettre en place ses lobbies auprès du Gouvernement pour obtenir le plus de crédit, subventions et protectionnisme possible.
- Mettre aussi en place ses multiples consultants nécessaires à la réussite du jeu. Il faut des consultants pour comprendre la stratégie du jeu, pour manipuler le calcul de ses émissions sans être à la merci des inspecteurs du Gouvernement, etc.
- Tout au long du jeu, le joueur a le choix entre plusieurs stratégies. Il peut soit rationaliser sa production dans le but d’émettre moins de CO2 et vendre ses surplus de crédit pour ainsi sortir gagnant pour ce Round. Il peut aussi opter tout simplement d’acheter ses crédits manquants aux autres joueurs et ainsi refiler la note aux consommateurs de sa ressource. C’est la stratégie la plus sure et celle utilisée en Europe avec la bourse de carbone qui après un Round a quand même vu le total d’émission augmenter.
- Dans ce jeu, toute croissance économique est fortement pénalisée puisqu’elle doit être compensée par des crédits de carbone (à gros prix si tous les joueurs ont aussi une telle croissance). Le joueur sera même parfois dans l’obligation de réduire sa production pour essayer de rester en vie jusqu’à la fin du Round, espérant empocher ses crédits pour repartir en affaire.
- Le but du jeu pour les joueurs est d’éliminer sa concurrence (avec l’aide du Gouvernement si possible) pour ainsi former un monopole, mais sans se faire nationaliser par ce Gouvernement.
- Après le premier ou le deuxième Round, la majorité des rationalisations possible dans la production ont été mises en place, les joueurs les plus faibles sont éliminés et le Gouvernement rationne encore d’avantage l’allocation de crédit. La partie change alors de mode et devient beaucoup plus stratégique. Les joueurs doivent se rabattre sur la spéculation pour y gagner.
- Il est alors conseillé de s’acheter quelques stratèges économiques et même de former un département dédié à cette fonction.
- Le joueur doit spéculer sur le prix des crédits manquant à la fin du Round. Comme l’offre est grandement réduite, les prix montent. Acheter tôt? Vendre ensuite ? Attendre ?
Seul les plus solides résistent…
(Les dés ne sont pas inclus)
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Qui veut jouer ?
Francois.
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