dimanche 18 janvier 2009

600 millions pour démolir 60 maisons

600 millions pour démolir 60 installations dans le grand nord. Ça fait cher de la maison, même en tenant compte de la «surprime d'éloignement» !

Des vestiges de la guerre froide hantent le Grand Nord

Le DEW line est une série d'installations  construites dans les années '50 pour détecter des attaques Russes. Ces installations étaient très archaïques ( selon nos standards présents ). Elles consistaient en un radar, un système de communication ( il n'y avait pas de communication satellite à l'époque ) et quelques bâtiments.  Ces bâtiments étaient habités en permanence par un gardien.

On apprends dans le texte que ces installations sont fortement contaminées avec des BPC, du 
plomb et des hydrocarbures.
Je vous fait remarquer qu'à moins que l'armée nous cache quelque chose, ces installations ne contenaient pas d'autres produits tel nucléaire ou biochimique.
Et aussi que ces installations n'étaient pas des entrepôts, il ne faut pas imaginer ici le gros hangar plein de baril de PBC, coulant dans l'environnement.  
Ce n'est rien de tout cela.

A l'époque, ces installations ne devaient pas fonctionner avec du solaire mais plutôt avec une génératrice. Donc, oui, il y a sûrement un réservoir d'essence.
Je pensais que les BPC pourraient provenir d'accumulateurs et de transformateurs sur le site mais c'est bien plus subtile que cela semble-t-il:
Rob Martell is the project manager for the DEW Line clean-up, which is being handled by Defence Construction Canada, the Crown Corporation responsible for military construction. He says that PCB-laced paint was used on all four sides of almost every piece of wood used in the buildings.

Les BPC ne sont pas des barils entreposés dans des hangars mais plutôt la peinture utilisée pour peinturer les bâtiments. C'est qu'ici, on parle de 60 bâtiments étalés sur toute la largeur du Canada. Et cette peinture était utilisée un peu partout à cette époque, il y en a peut-être même chez vous.

Le doute que j'ai est sur la pertinence de tout cela, cette opération de nettoyage. 
Oui, faire disparaître ces installations en un coup de baguette serait une bonne idée si c'était possible. Mais 600 millions pour éviter une légère contamination locale ? Je ne sais pas...
De plus, il aurait été possible d'envoyer une équipe à chaque site pour simplement ramasser tout équipement douteux tel les réservoirs d'essence et les transformateurs et laisser la nature faire le reste. Cette opération aurait sans doute coûtée 600 fois moins cher.

A moins qu'il y ait quelque chose de caché, je ne vois vraiment pas comment on peut parler de contamination massive.  
Oui, les PBC sont néfastes mais les dommages seraient temporaires, infimes  et très très locaux. Le plomb ? Je ne vois vraiment pas comment il peut y avoir assez de plomb dans une telle installation pour que ce soit un problème. 
Des hydrocarbures ? L'impact la aussi est très faible, très local et temporaire: le réservoir rouille et se vide. 

Évidemment, c'est une question de valeur mais de mon coté, vu les coûts ( et ce n'est pas encore terminé ! ) j'aurais laissé faire. 

François.

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