Mesurer la température de la planète est un exercice très complexe.
En fait, c'est impossible. Tout ce qui est possible de faire est une approximation basée sur les données du plus grand nombre de thermomètre possible sur la surface du globe.
Comment ce processus est-il fait ? Et bien chaque organisme a sa recette ( secrète dans le cas de la NASA... ). En gros, ce qui est fait est que la planète est découpée en une multitude de carrés et la température de ce carré y est estimée à partir des données disponible dans le carré et/ou les carrés adjacents. ( C'est infiniment plus complexe que cela mais l'idée générale est ainsi )
Évidemment, plus on a de lecture de température bien réparties, plus c'est précis.
Mais voila. Il y a de moins en moins de station de lecture sur la terre.
Cette animation montre la position des stations utilisées pour effectuer les mesures:
Regardez la différence de couverture entre les années '70 et les années '90.
On est porté à croire qu'en 2009, il y a des thermomètres partout dans le monde, à tous les 10KM2 ou quelque chose du genre et bien c'est tout le contraire.
De plus en plus, les températures de surface sont des approximations faites par ordinateur.
A la limite, ceci pourrait être OK pour y mesurer une tendance, c'est à dire si on ne désire pas vraiment une mesure réelle mais plutôt connaître les tendances. Mais voyez dans l'animation à quelle fréquence les stations changent de place, disparaissent, de nouvelle réapparaissent.
Dans un tel contexte qui a le dernier mot ? Pas la vérité mais plutôt l'algorithme d'approximation.
C'est pourquoi il faut privilégier les températures satellites. Ces satellites parcourent le globe et prennent des mesures de température et d'humidité continuellement.
Ceux-ci sont aussi sujets à l'algorithme utilisé pour l'approximation mais la couverture planétaire et le nombre de lecture sont énormément supérieurs.
Le plus gros problème des températures satellite est qu'elles commencent en 1979.
Un dernier point assez ironique est que la NASA qui fournit une lecture de température de surface ( le GISS ) ne fait aucunement la promotion des températures satellites. Assez ironique quand on pense à ce qu'est la NASA...
François.
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