dimanche 8 février 2009

Ma vie en tant que générateur de carbone

Un mouvement prend de plus en plus d'ampleur dans notre société, celui de n'avoir comme valeur que le carbone que l'on génère en tant qu'être humain.

Le gramme de carbone, nouveau mètre-étalon des activités humaines?

Tout ce concept montre bien ce qu'est ce mouvement: réduire l'être humain à une seule mesure, son humilité, le degré avec lequel il renie son existence. Dans un tel monde, vous êtes mesurés pour ce que vous ne faites pas, pour votre refus de vivre pleinement votre vie.

Ce que ces gens nous disent est que la valeur première de la vie est sa (non)production de CO2.
Autrefois, on jugeais un humain par «le poids de son âme», plus vous aviez sacrifié votre bien pour celui d'autrui, meilleur était votre score.
Maintenant, plus vous sacrifiez votre bien pour «LE CO2», meilleur est votre score.

Et pratiquement personne n'ose dénoncer cette idéologie du «being small is beautiful».
Que tous acceptent cet proposition de nous mesurer ainsi montre à quel point la philosophie de notre société est en banqueroute !

Arrêtez vous deux minutes et pensez par exemple à une recherche sur Google. Regardez le fait que la controverse sur le sujet n'est pas sur le concept mais plutôt sur le poids réel de CO2 que vous «coûtez». Personne ne fait remarquer qu'un être humain est autre chose qu'une machine à produire du CO2, que mesurer une recherche sur Google en terme de CO2 est pervertir le geste.  Une recherche sur Google est pour accroître sa connaissance, pour élargie son opinion, pour vivre en tant qu'humain, de ne pas mettre ceci en perspective est d'avoir perdu de vue ce qu'est un humain.

Où sont rendus les défenseurs des valeurs humaines ! Comment ose-t-on en venir à reprocher quelques grammes de CO2 à un humain qui cherche à élargir ses connaissances globales, à s'informer et donc se libérer et s'épanouir ? A vivre quoi. 

Ce mouvement de mesurer la valeur de la vie en terme de CO2 est une insulte à l'intelligence et au potentiel de l'humanité.  Si l'humanité en vient à n'avoir comme seule valeur que ce qu'elle ne fait pas et ce qu'elle n'est pas, si notre valeur primaire est la petitesse de notre être, et bien cette humanité ne mérite que de retourner à la bête, qui elle, agit selon ses stimulis et non selon sa raison.

Même si un jour il existe une preuve que le CO2 nous mènerais aux catastrophes annoncées, aucun humain ne devrait abandonner ce qu'il est à ces valeurs si réductrices.
S'il y a une solution, celle-ci est de l'avant et non en arrière de nous.

A tout ceux qui croient sincèrement que la société va périr par le CO2 et qui prônent l'arrêt de la société, qui prônent de se diminuer face à ce problème, je n'ai qu'une chose à vous dire: vous prônez cette option pour vous déresponsabiliser d'avoir à trouver une vraie solution. 
En faisant la promotion du moins-être humain, vous considérez faire votre part et votre conscience est tranquille hein ?
Pourtant, en regardant la réalité avec votre raison, vous verriez que premièrement, l'humanité n'accepteras jamais votre doctrine du moins-être. 
Vous verriez que votre idéologie ne fait que reporter le moment fatal ( s'il existe ), que même si tout le monde adopte la mode du CO2 minimal, la fin n'en sera repoussée que de quelques années. Vous verriez la certitude que les générations futures que vous chérissez tant vont certainement vous reprocher d'avoir fait l'autruche en se faisant accroire que le moins-être était une solution à long terme. Si le problème est réel, vous leur refilez le trouble de trouver une solution durable sans même en chercher une vous même !

La force de l'homme est son cerveau, s'il refuse de l'utiliser et opte plutôt pour minimiser l'impact de son existence en refilant le problème aux générations futures, et bien honte à lui !

Le CO2 est un produit de la vie, la seule solution réaliste est celle qui en accepte ses impacts en acceptant que l'homme existe et est là pour rester et doit aller de l'avant et non se rabaisser...
Si le CO2 est un problème, la solution est dans l'atténuation des impacts sur notre vie et non dans l'atténuation de l'humain. 
Ainsi, si l'humanité ne réussis pas à trouver une solution, et bien ce sera avec dignité qu'il disparaitra  et non comme une bête dans une grotte avec la honte d'avoir fait un rot plein de méthane quelques minutes auparavant.

François.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Effectivement, l'humainté doit être capable de trouver une solution, ce n'est parfois qu'une qestion de volonté ou bien il y a trop de $$$ en cause.

Francois a dit...

Il y a effectivement trop d'impact sur la société de réduire ainsi le CO2. Ce que les écolos ont essayés de reproduire est le Protocole de Montréal ( sur le Fréon ) mais avec le CO2.
C'était simple avec le Fréon, industrie unique et bien ciblée, alternatives sans conséquences de coût et de performance.

Mais le CO2, c'est différent, c'est l'énergie de notre civilisation qui est en jeux. Avec des coûts énormes et pas d'alternatives vraiment viables.

En fait, ( s'avère vrai un jour que c'est un problème réel ) la solution réelle est le chemin que prends la société maintenant ( en excluant les gouvernements et les écolos ): chercher activement des alternatives acceptables économiquement et s'adapter en attendant.

De faire accroire qu'une réduction de 90% du CO2 au Canada comme le fait le NPD présentement est de la fraude intellectuelle: c'est absolument impossible à moins d'éliminer un pourcentage similaire de la population !

Certains gens pensent vraiment que si on veux, on peux. Et bien non, vouloir quelque chose ne le rend pas réel !. Et pour que ce désir devienne réalité, il faut justement travailler dans la réalité.