mardi 26 mai 2009

I'd like to change the world, but I don't know want to do.


«I'd like to change the world, but I don't know want to do.»
Cette phrase bien connue des Beatles est très représentative du mouvement écologique de notre époque.

La presque totalité des humains sont insatisfaits de ce qu'est le monde présent. Ceci n'est pas un phénomène unique à notre époque mais pourrait quasiment être qualifié de sentiment intrinsèque à l'humain. De tous les temps, des gens ont imaginés, rêvés d'un monde meilleur. De la technologie à la sociologie, ces gens ont cherchés comment améliorer le monde dans lequel ils vivent.

La particularité de notre époque me semble être qu'on ne sait plus quoi viser. La vision d'un monde meilleur n'existe plus. Nous somme dans une impasse philosophique.
Qu'arrive-t-il alors à tous ces gens qui veulent changer le monde ? A défaut d'alternative, ils en viennent à tout simplement détester le monde dans lequel ils vivent et même rêver de le détruire.

Et c'est justement le problème du mouvement écologique de notre époque. Ces gens n'aiment pas le monde tel qu'il est mais sont incapable de proposer d'alternative. 
Quand est-ce que le mouvement écologique vous a proposé une vision globale de ce que pourrait être la société sous leur idéologie ? Jamais !
Ces gens n'ont aucune alternative à proposer. Ils ne veulent rien, ne proposent rien.

Le socialisme nous offrait l'égalité, le bonheur et la richesse pour tous.
Les années '70 nous offrait la société de loisir, gérée par un bon gouvernement, juste mais non socialiste, facile et belle..
Les années '90 nous offraient la richesse et la retraite à 55 ans, suivi de voyages culturels autour du monde.
Les écolos nous offrent.... La misère ? Un retour en arrière ? Une monde où l'humain n'est aucunement une valeur. A la limite, ce que propose les plus «courageux» de ce mouvement est un monde sans humain...

Comme ce mouvement n'a rien à offrir comme vision de société mais qu'il désire la changer, ce qui en découle alors est que tout ce qu'il propose est sans continuité et est presque toujours dans le but ( non conscient ) de détruire cette société.
Qu'attendre d'autre de quelque qui déteste sa façon de vivre mais n'a aucune autre alternative en tête. La seule issue est de «tout foutre en l'air» et de recommencer autrement.

Ces gens parlent de retour aux valeurs solides, retour à la terre. Mais ils savent bien qu'au fond,  cette vision n'est aucunement réaliste et aucunement souhaitable. Qu'un retour à la terre sur une planète de milliars d'individus signifie la misère et la mort pour la majorité de ceux-ci.

Mais faute de mieux, cette vision devient leur sauvegarde rationnelle.
De Jean Lemire qui dénonce la technologie à l'aide de sa caméra numérique dernier cri, habillé de son Kanuk en Gore-Tex sur son voilier en fibres de carbone assorti de voiles en kevlar, jusqu'à Al Gore avec ses multiples maisons Hi-tech, ces gens ferment les yeux sur l'irrationalité de leurs propos, leurs actions et leur vision.

Prenez le réchauffement climatique par exemple. 
Il est évident que la très grande majorité de ceux qui prônent d'agir contre le réchauffement climatique n'ont pas vraiment peur des conséquences. Ces gens, bien au contraire, rêvent au fond d'eux même de la catastrophe ultime, du genre: «The Day After». 
Délire ! me direz-vous ? Alors, comment justifier que ces gens refusent d'accepter et même d'oser regarder toute bonne nouvelle au sujet de cette catastrophe annoncée ? Comment justifier que nous acceptions toute l'irrationnalité, toute la propagande même pas subtile à ce sujet sans même une once de nuance?

Cette catastrophe climatique confirmerait leur position, justifierait leur investissement contre la société présente.
Mais surtout, celle-ci aurait l'avantage de décider à leur place ! C'est à dire que comme ces gens détestent la société tel qu'elle est mais sont incapables d'imaginer et de proposer une alternative meilleure. Ce qu'ils souhaitent alors est tout simplement que celle-ci s'écroule sur elle même, dans le but de recommencer à neuf. 
Comme le gars qui claque la porte à sa vie et part à pied sur le bord de l'autoroute, cette catastrophe serait le salut... 
Le salut de la lâcheté de celui qui est incapable de prendre une décision pour orienter sa vie.

«I'd like to change the world, but I don't know want to do.»


Je suis fou me direz-vous ? 
Combien de vous aurons le courage et l'honnêteté de se regarder vraiment et se poser la question: «dans le fond, est-ce que je ne souhaites pas un peu que le réchauffement climatique soit bel et bien cette catastrophe annoncée ?».
( En passant, je suis un «vert» défroqué, ... je vous connais bien.... et je sais la réponse...)

Ceci dit, la question suivante, pour ceux qui voient que ce mouvement en est un contre la société présente mais est devenu anti-progrès et anti-humain à la limite est: pourquoi un tel mouvement ?
La réponse se trouve à mon avis dans la philosophie mais ce sera le sujet d'un autre billet.

François.

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