dimanche 7 juin 2009

L'air moins bon en 2008 à Montréal


L'air de Montréal moins bon en 2008

Le nombre de journées où l'air est nocif à Montréal a augmenté de plus de 50% l'an dernier, selon un bilan rendu public hier par les autorités municipales. Mais la qualité de l'air est en voie de s'améliorer, assure le responsable du dossier, Alan DeSousa, en grande partie grâce au nouveau règlement sur les foyers au bois.

La Ville a recensé 68 journées où l'air était de «mauvaise qualité» en 2008 (soit une journée sur cinq)

On s'imagine tout de suite les journées chaudes de smog qui sont à la hausse à cause du réchauffement climatique.
Pourtant, il n'en est rien.
56 des ces 68 journées étaient en hiver ou en automne.
Très peu de journées de smog l'été dernier !
Pourquoi ces statistiques ?
Parce qu'il n'y a pas eu de canicule à Montréal l'été dernier et que l'hiver a été assez froid.

La météo coupable
L'augmentation du nombre de journées où l'air est de mauvaise qualité peut sembler spectaculaire, mais elle est en grande partie attribuable à la météo. La pluie fait en sorte que les particules polluantes sont précipitées au sol. Lorsque l'été est pluvieux, comme c'était le cas en 2007, on compte moins de jours où la qualité de l'air est mauvaise.
Bien que ce soit vrai que la cause est la météo, la raison donnée ici est totalement fausse.
Ce que nous dit cette phrase est que contrairement à 2007 où il y a eu beaucoup de précipitations, 2008 était plus sec ( sous-entendu dans le texte ), cause de la moins bonne qualité de l'air.
Mais le problème est que la presque totalité des jours ayant une mauvaise qualité d'air étaient des jours d'hiver pour 2008. L'argument des précipitations ne tient pas la route.

En fait, oui, les précipitations entraînent les particules au sol mais c'est le vent qui est le facteur le plus important pour la qualité de l'air.
En hiver, ce sont les soirées froides et sans vent qui sont la cause de la stagnation de l'air.
Tout le monde a déjà vu ces soirées d'hiver où l'air est totalement immobile, où tout est silencieux et chaque pas dans la neige fait le bruit d'une croque dans un carré Rice-Krispies. Soirée où la fumée du foyer du voisin, au lieu de s'élever dans le ciel, stagne dans le quartier.

La question à se poser avec ce phénomène hivernal est: quelle est la quantité de gens souffrant de problèmes respiratoires qui sont à l'extérieur dans de telles conditions froides. Le soir... car c'est le soir que les gens «allument» leur foyer.
La plus que grande majorité des gens restent chez eux ou ne font que transiter de la maison à l'auto dans de telles conditions.
Ces particules, lorsque les fenêtres sont fermées n'entrent pas dans la maison ( lorsque l'échangeur d'air, si présent est muni d'un filtre évidemment ).

C'est un fait que les problèmes respiratoires sont plus fréquent et prononcés en hiver. Mais avant d'accuser les foyers, il faut considérer le fait que le froid est beaucoup plus agressant pour les poumons que le chaud.
Il faut considérer aussi qu'en hiver, nous vivons cloisonnés dans notre air.

En fait, avant d'accuser les foyers, les gens ayant des problèmes respiratoires devraient ouvrir régulièrement leur fenêtres. Évidemment, il éviter de faire ceci lorsque l'air est stagnant à l'extérieur. Mais vous seriez surpris de la quantité de particules qui proviennent directement de la maison et non du foyer du voisin.

François.

Aucun commentaire: