David Suzuki nous offre un texte très sentimental: Une planète à réinventer
(David Suzuki) Lors d'une conférence que je prononçais dans une école de Montréal le 20 mai, un enfant de 12 ans s'est levé et m'a demandé: «M. Suzuki, est-ce que l'air et l'eau redeviendront purs un jour?»Un grand frisson a traversé la salle.
Évidemment, comme scientifique, j'ai dû répondre que oui, la nature peut être généreuse avec nous si nous en prenons soin, mais que les espèces qui disparaissent ne reviendront jamais. Comme père et bientôt grand-père, j'en avais simplement le coeur brisé.
Comment faire vivre le rêve de cet enfant? C'est la question que je me pose en cette journée mondiale de l'environnement.
Que ça nous plaise ou non, notre génération, soit tous ceux qui vivent en ce moment sur la planète, partageons une responsabilité sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Nous sommes la première génération à avoir le pouvoir de radicalement modifier la prospérité et la qualité de vie de ceux qui viendront après nous.
Cette affirmation me dépasse. En quoi sommes nous la première génération à avoir le pouvoir de modifier la prospérité et la qualité de vie des générations futures ?
M. Suzuki, ce préambule est un bien mauvais départ. Il est bien évident qu'un enfant de 12 ans n'est pas en mesure de critiquer votre propagande alarmiste. Lorsque vous dites à cet enfant que l'eau et l'air sont impurs, ceux-ci va accepter votre message sans possibilité de le nuancer et ce, surtout compte tenu de votre réputation.
Mais est-ce vraiment honnête d'endoctriner ainsi des enfants sur la pollution de l'air et de l'eau ?
Je parie que vous omettez de leur préciser que la qualité de l'eau et de l'air est en nette progression depuis des années. Vous omettez de dire ce qu'étais la qualité de l'air dans les grandes villes il y a 100 ans. Vous omettez certainement de préciser que plusieurs cours d'eau sont maintenant baignable et qu'ils ne l'étaient pas il y a 30 ans...
Que ça nous plaise ou non, notre génération, soit tous ceux qui vivent en ce moment sur la planète, partageons une responsabilité sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Nous sommes la première génération à avoir le pouvoir de radicalement modifier la prospérité et la qualité de vie de ceux qui viendront après nous.
Cette affirmation me dépasse. En quoi sommes nous la première génération à avoir le pouvoir de modifier la prospérité et la qualité de vie des générations futures ?
Toutes les générations passées ont eux ce pouvoir comme vous dites.
Notre génération n'est aucunement plus importante que les précédantes.
Oseriez-vous dire par exemple que la génération qui a combattue à la deuxième guerre mondiale n'avait pas le pouvoir d'influencer le cours de l'histoire ? Que si les Nazis avaient gagnés cette guerre, ceci n'aurait pas eu d'impact sur la prospérité et la qualité de vie des générations futures ?
Il faut vraiment ignorer l'histoire du monde pour affirmer une telle chose.
Nous avons largement outrepassé la capacité de la planète à nous fournir les ressources requises pour nous maintenir en vie dans le futur. Nous vivons à crédit. Nous empruntons la prospérité et la qualité de vie des générations à venir pour combler nos désirs immédiats.
Soit. Mais faites juste me donner un exemple concret d'une ressource que nous avons ainsi abusés... juste une...
Nous vivons certainement à crédit dans notre société, avec des endettements sans pareil. Mais cette expression ne s'applique pas vraiment à l'environnement. Quelle ressource utilisons nous que nous devront rembourser éventuellement ? A qui ? A la planète ?
Comment s'y prendre pour réinventer notre planète? Souvent, nous avons l'impression qu'il est déjà trop tard. Mais il est en notre pouvoir d'imaginer un monde nouveau et de convaincre ceux qui nous entourent qu'un monde différent est possible. Il faut dès aujourd'hui semer nos rêves pour rendre un autre monde possible.
Je reproche souvent aux écolos de ne pas oser nous montrer quel monde ils nous promettent pour l'avenir si l'on suit leur doctrine. Je dois donner le crédit à M. Suzuki qui ose nous donner un aperçu de ce monde...
Permettez-moi d'essayer.
Imaginez un monde où chaque enfant pourrait se baigner dans le cours d'eau le plus proche.
Ceci est vraiment cliché M. Suzuki. Peu de gens au Canada ont un cours d'eau près de chez eux.
Oui des cours d'eau purs sont souhaitable, et nous nous dirigeons lentement vers cet état. Mais le prix à payer pour ceci ne doit pas être négligé.
Imaginez des quartiers où vous pourriez vous rendre à pied au travail ou à l'école, revenir dîner à la maison et passer plus de temps en famille.
Très cliché cela aussi. Ce rendre au travail à pied... Tout le monde aimerais cela mais ce ne sera malheureusement jamais possible. Ce restreindre à choisir un emploi, une carrière dans ce qui est offert dans le quartier est totalement impensable. Et que faire quand on change d'emploi... on déménage ?
Aller à l'école à pied ? Oui, c'est le cas pour les enfants à l'élémentaire, moins pour le secondaire et rare pour l'université. Faudrait-il construire une université dans chaque quartier ?....
Ce point est un choix de vie: travailler près de la maison, passer du temps avec les enfants, etc. Faites ce choix si vous voulez ( et certains le font ) mais ne nous faites pas accroire que celui-ci est un choix souhaitable et raisonnable pour l'ensemble des citoyens...
Imaginez des villes sans voitures, sans embouteillages, et des rues transformées en jardins et en parcs.
Héhé... Comment vont-ils manger ces gens ? Comment vont-ils se faire livrer leur TV et leur meubles sans routes. Chacun fait pousser ses navets dans la rue qui est maintenant un grand jardin communautaire ?
Imaginez que toutes les maisons sont énergétiquement autonomes et qu'il n'y ait nul besoin de construire de gigantesques centrales électriques.
Non, je ne suis pas capable d'imaginer... C'est que l'énergie, nous en mangeons. C'est que la très grande majorité des gens sont pour l'environnement, pour consommer moins d'énergie. Mais très peu d'entre eux sont prêts à faire le genre de sacrifice que vous leurs demandez.
Ce n'est vraiment pas en utilisant des ampoules fluocompact, en éteignant les lumières et autre petit geste pour l'environnement que nous pourront nous passer de nos «gigantesques centrales électriques».
Imaginez que nous valorisons nos ressources et ne produisons plus de déchets.
Valoriser nos ressources... cela veut dire quoi au juste ?
Valoriser nos ressources... cela veut dire quoi au juste ?
La majorité des gens «valorisent» une ressource selon ... sa valeur... C'est à dire selon le coût d'utilisation. Et vous savez très bien cela car vous travaillez très fort à augmenter artificiellement la valeur de ces ressources.
Plus de déchets ? Rien ?... ..... ...
Ce n'est ni de la science-fiction ni une utopie.
Alors, c'est un rêve... une illusion de votre esprit M. Suzuki...
François.
1 commentaire:
"Imaginez des villes sans voitures, sans embouteillages, et des rues transformées en jardins et en parcs."
AAAAHHHH quelle horreur!
Ces fous-la, ils doivent oublier que conduire une vehicule, c'est amusante...
juste ce matin, autour de 12h00, j'ai entre dans le centre-ville a travers l'autoroute Ville-Marie, avec un bon chanson sur la radio, les vitres et le toit ouvré, 90 km/h sans congestion, ah que c'etait bon ;)
Sur moto c'est encore meilleur...
Recemment dans un article de "le Montreal de le futur" d'un journal universitaire, ils ont parle de changer l'autoroute Decarie a un canal, style Venise! Presto, fini la congestion! J'ai jete le journal dans la poubelle, quelle marde...
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