mercredi 23 septembre 2009

Saint-Martyr Ingrid de Betancourt

Libérée l'an dernier après un long calvaire aux mains de la guérilla colombienne, Ingrid Betancourt est venue exprimer, mercredi, toute sa gratitude envers les Québécois.

Mme Betancourt a reçu la médaille d'honneur de l'Assemblée nationale des mains du président, Yvon Vallières.
Elle a quitté le parlement peu après midi pour livrer un témoignage devant les invités de la Société des relations internationales de Québec, au Château Frontenac.
Mme Betancourt a été accueillie au Québec avec des égards réservés aux grands de ce monde.
Tour à tour, les leaders de l'opposition, de même que le premier ministre Jean Charest ont souligné «le courage» incarné par la politicienne franco-colombienne.
Parfois, les hommages rendus prenaient une teinte quasi mystique ou religieuse.
Ainsi, pour la chef par intérim de l'Action démocratique, Sylvie Roy, Ingrid Betancourt n'est rien de moins qu'«un être de chair et de lumière».
Plus réservé, le premier ministre Charest a soutenu que «le monde» avait besoin de gens qui luttent sans relâche pour la liberté comme Ingrid Betancourt.
Heu... Parle-t-on de la même Ingrid Betancourt ?
En quoi cette femme est-elle une héro nationnale ?
Oh, excusez, un être de chair et de lumière nous dit Miss Roy.

Qu'a fait cette femme exactement ?

Son enlèvement:
Wiki:
Le samedi 23 février 2002, le président Pastrana part en hélicoptère vers San Vicente del Caguán (Colombie) dans le but de rendre officielle la présence des forces armées dans la commune.
Les autorités refusent à Íngrid Betancourt la possibilité de voyager par voie aérienne avec les journalistes qui accompagnent le chef de l’État. En effet, les lois colombiennes interdisent au président en exercice de voyager avec des candidats à la présidentielle.
Horacio Serpa, candidat du parti libéral, sera lui aussi empêché de prendre l'hélicoptère.
Alors en campagne présidentielle, Íngrid Betancourt décide de ne pas faire marche arrière pour soutenir le maire de San Vicente del Caguán, membre de son parti politique.
Íngrid Betancourt prend la route de Florencia (capitale du département) qui mène à San Vicente del Caguán, malgré les avertissements du gouvernement lui signalant la présence de guérilleros procédant à des barrages en certains endroits de la route. Alors qu'une dernière barrière militaire empêche le convoi de continuer et que les militaires annoncent la présence des guérilleros quelques kilomètres plus loin, la candidate donne l’ordre à son conducteur de poursuivre sa route après avoir signé un document dans lequel elle se rend responsable de cette décision.
Íngrid Betancourt et Clara Rojas passent plusieurs barrages des FARC jusqu'à ce qu'elles soient arrêtées à Paujil (Caquetá).

Donc Mme Betancourt est enlevée mais on peut dire qu'elle s'est pratiquement livrée la FARC.
Passer un barrage de militaire pour ce diriger contre leur avis vers une zone de combat, c'est plutôt courir après le trouble !

Cette femme a fait des accomplissement extraordinaires durant sa captivité ?
Il semble bien que c'est tout le contraire:

Le 26 février 2009 a paru aux États-Unis un livre Out of Captivity écrit par Marc Gonsalves, Tom Howes et Keith Stansell, trois co-otages d'Íngrid Betancourt durant 5 ans et demi. Ils dressent un portrait très peu flatteur de leur ex-camarade de détention, fustigeant « son égoïsme, son orgueil et son arrogance » ainsi que sa façon d'avoir tenté de prendre le contrôle du camp où ils étaient codétenus.
Elle aurait par ailleurs mis la vie de ces otages en danger en disant aux guérilléros que ces trois hommes étaient des membres de la CIA.
Ayant réussi à garder sa radio, elle aurait refusé de communiquer aux autres prisonniers les informations qu'elle avait entendues. Keith Stansell pour sa part, va jusqu'à affirmer qu'elle volait de la nourriture et qu'elle essayait de prendre le contrôle du camp de prisonniers.
Gonsalves, qui noua une certaine amitié avec Betancourt, a cependant nuancé le propos de Stansell en affirmant qu'elle « ne rendait pas la vie facile aux guérilleros ».
Clara Rojas dénonce également l'attitude de Betancourt en la qualifiant de « mesquine ».
Terme également employé par Juan Carlos Lecomte, pour qui elle est de plus « égoïste ».

Le Point décrit en détails dans un de ses articles ce qui suscite une polémique et analyse la personnalité de Betancourt.
Il serait facile d'accuser tout ces gens de menteurs mais voici:
Dans un ouvrage récent, trois Américains otages des FARC pendant plus de cinq ans dressent un portrait peu flatteur de l'ex-politicienne.
Les auteurs la décrivent comme «égoïste, hautaine, dangereuse (et) arrogante».
L'ex-otage n'a pas cherché mercredi à dissimuler son côté sombre.
Pendant sa captivité, il lui arrivait de voir des choses «laides», comme «l'égoïsme» et la «couardise».

«Et je ne l'ai pas vu chez les autres, je l'ai vu en moi», a-t-elle avoué.

Vous direz que ce n'est parce qu'elle est simplement humaine ? Possible.
Mais entre nous, ces agissements durant sa captivité ne sont pas ce qu'il y a de plus noble.
Ni ce qu'il y a de plus courageux comme nous le dit M. Charest.
Il serait bien de donner une médaille à ses co-détenus qui ont semble-t-il réagis avec plus de « lumière, de chair et de courage».

Il est évident que ce que l'on cherche dans Mme Bétancourt est un martyr.
Mais sachez que celle-ci est bien plus un animal politique qu'un animal de sacrifice.

François.

2 commentaires:

Tym_Machine a dit...

Merci de nous donner un son de cloche que l'on entendra sûrement pas dans les médias dits traditionnels. Cela risquerait de venir ternir l'aura au dessus D'Ingrid Betancourt et comme on le sait, les héros de l'Ordre NatiOnal sont parfait et ne font jamais d'erreurs aussi graves et grossières qu'elles peuvent être.

Gilles Laplante a dit...

Tout ce qu'on peut dire de madame Betancourt c'est qu'elle a fait preuve d'un sérieux manque de jugement, tout comme madame Roy d'ailleurs. Mais on ne pourra jamais empêcher un politicien de faire de la récupération ( ça fait écolo n'est-ce pas ) quand ils pensent que ça peut leur servir.