La Presse nous offre depuis 2 jours une série de textes dénonçant l'école privée.
Le point central de l'attaque de cette année est: l'école privée est sélective et rejette les étudiants tout au long de leur secondaire s'ils ne satisfont pas les critères de l'institution.
Ce qui semble déplorable pour ces journalistes.
Commençons au début du problème.
Pourquoi l'école privée existe-t-elle et est si populaire ?
- Parce que ces écoles offrent aux enfants la possibilité d'apprendre selon leur capacité.
- Parce que ces écoles offrent aux parents un gage d'éducation plus poussée ( dans la mesure que l'enfant en a les capacités ).
De l'autre coté de la médaille nous avons:
- Parce que l'école publique est incapable d'offrir ceci à nos enfants.
- Parce que l'école publique est non seulement incapable mais n'a aucunement l'intention d'offrir une éducation plus poussée aux enfants ayant plus de potentiel.
Mais la majorité des parents ne sont pas idiots et s'ils considèrent alors que leur enfant a du potentiel, ils désirent alors lui offrir ce qu'il y a de mieux pour le développer.
Ceci est la situation.
Que des journalistes accusent le privé de «délester» des enfants en chemin ou de «traumatiser» les enfants avec leurs attentes de réussite n'en change rien.
Si les parents fuient l'école publique ce n'est pas, pour la très grande majorité, par principe mais bien parce qu'ils savent que le privé offrira à leurs enfants une meilleure éducation.
Peu de ces parents sont heureux de payer 3 à 5 mille dollars par ans pour y envoyer leurs enfants. La très grande majorité de ceux-ci seraient plus qu'heureux d'envoyer leurs enfants au public s'ils avaient bon espoir que ceux-ci reçoivent une bonne éducation à la mesure de leur capacité.
Mais personne ne semble prêt à demander cela de l'école publique.
Pensez-vous vraiment que le principe de l'école publique ( le système public ) est incapable de satisfaire les plus doués de la société ?
Ou pire encore, osez-vous affirmer que ces enfants, qui sont au dessus de la moyenne n'ont pas droit à une éducation à la mesure de leurs capacités ? Qu'ils doivent aller dans un système d'éducation ne respectant pas leur capacités et doivent faire semblant que tout est pour le mieux ?
Affirmez-vous vraiment que ces enfants n'ont pas droit à une éducation à leur mesure puisque celle-ci leur offrirait un avantage sur les autres ?
Cette haine pas subtile de l'élite pour ce qu'elle est, montre bien l'estime que vous avez de vous et le besoin d'empêcher les autres de se démarquer pour ne pas que ceci fasse ombre à votre bassesse.
Vous présentez le problème comme si le départ de ces enfants pour le privé appauvrissait l'école publique. Certains vont même jusqu'à insinuer que le problème majeur du public est qu'il est privé de ces enfants doués.
Foutaise.
La solution est pourtant simple.
Attaquer le privé ne donne rien.
La façon de changer la situation, la seule façon respectant les valeurs de tous les étudiants est que l'école publique offre un programme satisfaisant aux enfants selon leur capacité.
Cette solution passe nécessairement par la reconnaissance de cet état, c'est à dire par l'instauration du démoniaque: allégé, régulier et enrichi. Ou une variante de ceci.
Scandale hein ?
Regarder la quantité d'élèves qui essayent d'entrer dans le programme International des écoles publiques. Ce programme est souvent offert dans la même école que le programme régulier. Et les enfants sont alors soumis à la même discipline que les autres, aux mêmes équipements.
Qu'est-ce qui diffère alors ?
La garantit d'offrir plus à ceux qui sont capable de le prendre.
C'est à dire une éducation juste: un éducation qui respecte et exploite le potentiel des enfants.
Et c'est cela que vous voulez refuser à nos enfants: la possibilité d'apprendre selon sa capacité.
Au nom du moral collectif, votre but est de refuser à ces enfants dès le début de se réaliser à leur pleine capacité.
Noble cause collective... mais déplorable du point de vue humain.
Il y a deux façon pour l'humanité d'atteindre de nouveaux sommets.
L'une est d'y guider les individus.
L'autre est d'en niveler les sommets...
François.
2 commentaires:
Vous avez une vision de l'école privée très idéalisée et une de l'école publique plutôt négative.
L'école publique peut offrir aux parents une éducation plus poussée, contrairement à ce que vous écrivez au début de votre billet. D'ailleurs, vous l'indiquez vous-même par la suite en traitant du programme international.
C'est donc bien la preuve que l'école publique a l'intention d'offrir une éducation plus poussée puisqu'elle le fait déjà, contrairement à ce que vous affirmez au troisième paragraphe de votre billet!
Faudrait vous brancher un peu...
Les parents fuient parfois vers le privé pour des questions de perceptions et de préjugés. Passons par-dessus les parents qui s'achètent un standing en envoyant leur enfant à Jean-Eudes...
Parlons de ceux qui croient qu'il n'y a que le privé qui assurera une bonne éducation à leur enfant. Bien des programmes particuliers publics y parviennent comme les statistiques le prouvent.
«L'école publique peut offrir aux parents une éducation plus poussée, contrairement à ce que vous écrivez au début de votre billet. D'ailleurs, vous l'indiquez vous-même par la suite en traitant du programme international. »
Je suis d'accord que l'école publique serait capable d'offrir une éducation plus poussée et c'est d'ailleurs ce que je lui demande.
Mais où vous mêlez les cartes est d'associer le programme Internationnal à l'école publique.
Ce programme, bien que financé par le publique ne fait pas partie du réseau d'éducation publique dit normal.
Il reste très marginal.
Lorsque les gens parlent de secondaire public, l'Internationnal n'est pas considéré comme y faisant partie.
«C'est donc bien la preuve que l'école publique a l'intention d'offrir une éducation plus poussée puisqu'elle le fait déjà»
Une chose qu'il ne faut pas oublier: pour la majorité des parents, privé ou public, ils s'en fichent éperdument. La seule chose qu'ils désirent vraiment est une garantie d'éducation adéquate pour leur enfant.
Ce débat privé/public n'est pas celui des parents mais celui du reste de la société... ( et de façon compréhensible pour un Prof. )
Vous faites l'éloge de l'International (avec raison à mon avis), mais vous savez bien que tout ce qui est dénoncé des écoles privées, le programme International le fait: examen d'admission, élitisme, renvoi des enfants n'ayant pas des bonnes notes ( en fait, l'International est encore plus sévère que le privé ici ! ).
«Parlons de ceux qui croient qu'il n'y a que le privé qui assurera une bonne éducation à leur enfant.»
Parlons en tant que nous voulons, cela ne changera rien au fait que les gens percoivent le privé comme le meilleur gage d'une bonne éducation. Et pour la majorité des gens, l'International est considéré plus comme une école «privé» qu'une école privée normale.
Ce qui me fait dire que la meilleure façon «d'étouffer l'école privée» ( si c'est ce qui est désiré ) serait que chaque secondaire de quartier offrent un programme PEI (International).
Ce programme a une très bonne réputation (pour le peu de gens qui le connaissent ) et un très grand incitatif sur le privé: le coût assumé par la société.
D'ailleurs, le nombre de candidats en liste pour l'admission dans ces écoles est assez impressionnant compte tenu du peu de places possibles.
La question n'est pas public/privé sur une base de principes pour les parents mais bien d'éducation plus poussée pour ceux qui en sont capable.
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