Les Québécois pourront apercevoir le prince Charles lorsqu'il se rendra au Biodôme de Montréal le 10 novembre, mais les manifestants seront attendus de pied ferme et encadrés par un important dispositif de sécurité.
Des groupes souverainistes ont déjà signifié leur intention d'exprimer leur mécontentement à l'égard de la visite du prince de Galles, qui n'a pas mis les pieds dans la province depuis 33 ans.
Au total, le prince ne restera que huit heures au Québec.
Mais cela est déjà trop pour des groupes souverainistes comme la Société Saint-Jean Baptiste (SSJB) et le Réseau de résistance du Québécois (RRQ), qui ont annoncé dès le début du mois d'octobre qu'ils entendaient «chauffer les oreilles» du prince.
Mario Beaulieu, le président de la SSJB, lui a d'ailleurs fait parvenir une lettre pour lui demander de s'excuser auprès des Québécois, à défaut de quoi il l'encourage plutôt à rester chez-lui.
«L'histoire de l'institution que vous représentez, est à l'origine d'une série de gestes oppressifs et destructifs ayant eu comme finalité de chercher à faire disparaître ce peuple issu de la Nouvelle-France, qu'on appelait canadien, puis canadien-français, et qui forme aujourd'hui le coeur de la nation québécoise, avec tous ceux qui en ont fait leur patrie au fil du temps», peut-on lire dans la lettre également mise en ligne sur le site de l'organisme souverainiste.
«Si la couronne britannique reconnaît ses torts et s'excuse, nous vous accueillerons à bras ouverts. Dans le cas contraire, votre visite devra être interprétée comme du mépris envers la nation québécoise», a conclu M. Beaulieu.
«Sans rancunes» hein M. Beaulieu ?
C'est que ceci est de l'histoire ancienne...
La couronne britannique n'a à notre époque absolument aucune influence sur l'évolution de la société Québécoise. Quel est le but de tout ceci ?
Détester l'empire Britannique du passé est une chose. Mais cet empire ( pour ce qu'il en reste ) n'a plus rien à voir avec son passé.
Une telle attitude est similaire au «cliché» des tribus qui se querellent depuis des générations même lorsque plus personne ne se souvient, ni ne se soucie de la cause initiale de cette querelle.
Cette façon d'agir, c'est du «tribalisme».
C'est la haine de l'autre pour son appartenance à l'autre clan sans tenir compte des faits et de la réalité.
Cette façon d'agir est la même que les gang de rue, les gang de motard. Nous avons maintenant les gangs «linguistiques»... ( En fait, cette gang existe depuis trop longtemps si vous voulez mon avis. )
M. Beaulieu ( et tous ces organismes derrière lui ), si vous voulez faire la promotion du Français au Québec, ce n'est pas en l'isolant ainsi que vous allez de l'avant.
Qui, du reste de la planète, est intéressé à apprendre la langue d'une tribu qui se referme sur elle-même et prône la haine de tous les «non membres» du clan ?
Encore une fois, au Québec, on mélange culture et langue. Nous agissons comme si la langue était la seule représentation de notre culture, ce qui est totalement faux.
Pour s'en convaincre, il suffit de regarder justement les Britanniques et les Américains. Même langue, deux cultures bien distinctes. ( Sans doute autant que l'est le Canada et le Québec ).
Pour préserver à tout prix notre langue, nous acceptons une culture tribale, une culture du «nous les Francophones» contre les autres.
Et c'est tout le contraire qui est le seul salut de notre langue: l'ouverture.
De toute façon, à moins d'un changement majeur dans la géo-politique, nous savons tous que la tendance du Français est à sa disparition. Dans 50 ans, dans 100 ans, personne le sait mais dans un monde ouvert, la tendance est de converger lentement vers une seule langue.
Un Québec qui s'isole dans sa langue est un peuple qui s'exclut lentement du reste du monde et est ainsi voué à la disparition.
Ne faites pas l'erreur de penser que la langue est ce qui définit les valeurs. Que la langue est la seule expression d'une culture. La langue n'est principalement qu'un véhicule de communication.
Le Québec est différent du reste de l'Amérique de par sa culture et non par sa langue.
L'avenir de notre culture ne passe pas par des lois et la fermeture sur elle-même.
L'avenir d'une culture passe par l'attrait que celle-ci a sur ses citoyens et sur les immigrants futurs.
Les immigrants ne viennent pas ici pour parler français mais bien pour l'ensemble de valeurs que «rayonne» notre culture. Les Québécois ne quittent pas le pays ( oups, la province ) pour pouvoir parler Anglais mais bien parce qu'ils trouvent ailleurs de meilleures conditions de vie et des valeurs qui concordent mieux avec les leurs...
Pendant ce temps, vous vous entêtez à demander des excuses à quelqu'un qui ne mérite même pas notre mépris... Ce qui, à mon avis, vous rabaisse à son niveau...
Comme l'a dit l'autre: Vive le Québec libre....
Mais j'y ajoute: Vive le Québec libre... de toute oppression linguistique. Libre d'évoluer selon ce qu'en fait tout ses citoyens et non ce qu'en impose une certaine majorité. Libre d'évoluer dans l'ouverture aux autres cultures, ouverture qui amène l'ouverture adverse.
Il est grand temps pour le Québec de réaliser que notre obsession à se définir selon notre langue de communication démontre à quel point nous sommes simple en terme de valeurs...
François.
3 commentaires:
Le prince Charles devrait venir à Québec, qui est la capitale d'ailleur. Ici on a de la classe, on saurait l'accueillir.
@Gilles,
ailleurs :)
@François,
Le seul bogue que j'ai avec la visite du Prince Charles, c'est que parait-il il ferait sa visite au frais des contribuables canadiens et pour un milliardaire, je trouve cela un peu déplorable et insultant.
D'ailleurs, pourquoi les ultra-nationalistes québecois se donnent-ils le monopole de la contestation en ce qui a trait à l'institution que le Prince Charles représente. À ce que je sache, ils ne sont pas les seuls à vouloir se débarasser une fois pour toute de la monarchie britannique. La grande majorité des canadiens sont pour cela également.
Encore une fois, nos bons médias québecois gauchistes donnent de une attention démesurée et de l'exposure médiatique non-méritée à une bande de gau-gauches nationaleux extrémistes qui représentent une infime minorité de la population québecoise. Ce sera très drôle à voir une dizaine de manifestants et gageons qu'il y aura plus de sortes de drapeaux que de manifestants. On pourrait y voir des drapeaux noirs, des drapeaux des patriotes, des drapeaux du Québec, des drapeaux rouge et jaune Mao, des logos communistes, etc. Mais encore une fois, on sombrera dans le ridicule de la chose et cette bande de guignols ne demande pas mieux que d'avoir un peu d'attention des médias et de la population en général afin de créer un effet de halo décuplé par la force de la transmission des images.
Un peu comme à l'instar des tanks nazis dans le désert africain de la 2e guerre mondiale qui faisaient de grands cercles pour donner l'impression qu'ils étaient des centaines alors qu'ils n'étaient qu'une dizaine dans les faits.
@Tym
Merci :)
Publier un commentaire