mercredi 18 février 2009

Russia to America: don't fuck the free market.

M. Vladimir Putin, premier ministre de la Russie a fait un discours à Davos qui est assez ironique.
Qui aurait cru il y a quelques années que la Russie allait faire la morale aux Etat-Unis sur l'importance d'une économie basée sur le libre-marché ?

C'est comme le monde à l'envers ( ou un appercu de l'avenir ? ).
Voici le discours de M. Putin: Putin Speaks at Davos

Des extraits qui surprennent ?:
We must not revert to isolationism and unrestrained economic egotism. The leaders of the world's largest economies agreed during the November 2008 G20 summit not to create barriers hindering global trade and capital flows. Russia shares these principles.

Excessive intervention in economic activity and blind faith in the state's omnipotence is another possible mistake.

Instead of streamlining market mechanisms, some are tempted to expand state economic intervention to the greatest possible extent.The concentration of surplus assets in the hands of the state is a negative aspect of anti-crisis measures in virtually every nation.

In the 20th century, the Soviet Union made the state's role absolute. In the long run, this made the Soviet economy totally uncompetitive. This lesson cost us dearly.

Nor should we turn a blind eye to the fact that the spirit of free enterprise, including the principle of personal responsibility of businesspeople, investors and shareholders for their decisions, is being eroded in the last few months. There is no reason to believe that we can achieve better results by shifting responsibility onto the state.

The unjustified swelling of the budgetary deficit and the accumulation of public debts are just as destructive as adventurous stock-jobbing.

Totalement ironique!
Ce que la Russie nous dit est: on a suivi ce chemin et il ne mène nul part, n'y allez pas !  Laissez-faire le libre-marché.
J'imagine que c'est ce qu'on appelle le retour du balancier. Dans quelques années nous aurons sans doute la République Socialiste d'Amérique, L'Union Socialiste Européenne et de l'autre coté, la puissante et libre Russie, bastion de la liberté économique, politique et individuelle ?

Plusieurs indices portent à croire que nous seront bientot à un moment clé de l'histoire. Et dans ces moments là, il est bien important de savoir ce qu'on veut vraiment. Si tout l'échiquier mondial bouge d'un coup, il est important de garder en tête nos valeurs de bases pour choisir le type de société que l'on désire et non laisser certains gens décider à notre place. 

L'avenir proche, qui sera possiblement difficile peut nous ammener à la croisé des chemins ultime décrite par Hayek: The Road To Serfdom. Ce choix est inévitable éventuellement, et l'ignorer nous mênera par défaut sur le même chemin que l'URSS du passé. 
Cette plaie humaine de choisir le juste millieu en se disant «ouvert et sans idée radicale» n'est en fait  qu'un masque pour notre conscience, nous permettant de ne pas avoir à vraiment analyser les options possibles.

Aurez-vous le courage de faire ce choix ou allez-vous encore repousser celui-ci à la prochaine génération par peur et paresse de regarder la vérité, la réalité ? 
Etes-vous si certain que ce choix n'en est pas un ? Sur quelle base ? Et si vous aviez tord et qu'un jour vous devriez choisir, quel serait votre choix ? Une société libre ou une nouvelle Russie ?
Et dans cette optique, pourquoi ne pas choisir tout de suite au lieu de se fermer les yeux et d'espèrer le mieux ?

Francois.

3 commentaires:

Tym_Machine a dit...

"Ce que la Russie nous dit est: on a suivi ce chemin et il ne mène nul part, n'y allez pas !"

C'était exactement mon idée de départ quand j'ai vu votre titre, vous m'enlevez les mots de la bouche mon cher François.

Hélas, les politiciens opportunistes n'y croient pas, du moins pour la plupart et Barrack Obama est l'archétype du politicien opportuniste, il va y aller, il va se planter et on va continuer à applaudir parce qu'un messie ne se trompe jamais, c'est toujours la faute des autres.

Le message de la Russie envers l'Amérique me fait penser à celui d'un ancien toxicomane qui a connu la déchéance et l'enfer de la drogue jusqu'à tomber au plus profond du baril qui parlerait à un jeune de 14-15 ans qui ne fait que commencer à "tripper" avec la drogue et qui se dirige frivolement et inconsciemment vers les drogues dures et vers une vie de junkie fini. C'est un message qui 90% du temps tombera dans le beurre ou dans l'oreille d'un sourd parce que quand on commence à tripper avec quelque chose et qu'on ne voit pas les conséquences directes et immédiates de nos actions, on se croit au dessus de tout, invincibles, on se dit que ça ne nous arrivera pas et que ça n'arrive qu'aux autres.

La nature humaine est ainsi faite, il faut toujours atteindre le fond du baril avant de retomber dans le droit chemin ou du moins dans la plupart des cas.

Anonyme a dit...

mais il ne faut pas oublier le chemin que la Russie est en train de suivre maintenant... dire qu'eux sont "libres" est assez loin de la realite.

Et il n'y a pas un grand difference entre l'Etat russe / M. Poutine et les oligarques de Moscou / amis de M. Poutine..

Francois a dit...

Oui, peut-être que M. Putin en livrant ce message avait plutôt en tête quelque chose du genre: «Hey les gars ! Si vous faites cela avec votre économie vous aussi, tout va s'écrouler et on ne pourra plus le faire chez nous ! On étaient les premiers !»

Mais d'une facon ou de l'autre, le message de m. Putin reste: un pays (ex-)socialiste venant faire la promotion du non-interventionnisme au monde capitalisme reste incongru. ( Qu'il pratique ou non ce qu'il prêche ).

Stalin n'aurait jamais fait un tel coming-out capitaliste. :)