mardi 3 mars 2009

L'eau, est-ce vraiment un problème d'abstinence ?

Eric Moreault nous offre dans le Soleil un texte assez noir des problèmes d'eau dans le monde:
Un monde sans eau

Sans entrer dans les détails du texte, tout les problèmes connus en eau y sont énumérés.
Voici une réflexion sur le sujet:

Faut-il réduire la population à cause du manque d'eau ? Doit-on réduire le nombre d'habitants d'une région sous prétexte que le bassin hydrographique est incapable de leur fournir de l'eau ?

Ce que ce texte laisse croire est qu'il y a une limite absolue au delà de laquelle la population est incapable de survivre par manque d'eau. 
Si c'est le cas, le message de moins consommer d'eau ne change pas grand chose.
S'il y a une limite fixe réelle, honte à notre génération de choisir de ne pas trouver de solution. Au lieu de chercher une solution, ce qui nous disons aux générations futures est: nous, nous n'avons pas cherchés de solutions mais nous avons consommés moins, ce qui vous donne une à deux générations de plus avant la fin ! A moins consommer d'eau ne règle aucunement le problème mais ne fait que le refiler aux générations futures. Tôt ou tard, ils auront à trouver une solution autre que l'abstinence.
Vous êtes vraiment à l'aise avec cette façon de faire ? «Désolé les enfants mais nous, nous n'avions pas le goût de trouver une vraie solution à ce problème fait qu'on s'est efforcé d'en prendre moins pour vous en laisser plus. Bonne chance pour trouver une solution ! »

Pour être en désaccord avec ceci, il faut m'expliquer comment les générations futures feront pour arriver à une solution autre qu'un contrôle démographique. C'est à dire de limiter la croissance démographique.

Le pire est qu'une solution existe bel et bien. Celle-ci pourrait être mise en place dès maintenant et parfaite par les prochaines générations.

La première partie de cette solution est bien simple. Tout le texte de M. Moreault parle du coût de l'eau. Et bien, ce qu'il faut faire est de faire payer aux consommateurs d'eau le coût réel de l'eau qu'il utilise.

Cette mesure aurait pour effet de régler la majeure partie des problèmes énoncés dans le texte.
Oui, le coût de l'eau serait selon l'endroit où celle-ci est consommé mais ceci est une réalité, pourquoi ne pas l'accepter ?
Mes assurances auto sont plus cher si je reste en ville, mes coûts de transports sont plus cher si je reste en banlieue. Pourquoi est-ce que le coût de l'eau que je consomme ne serait pas plus cher si je reste au beau milieu du désert ?

Ceci dit, il reste encore un problème. Le problème vient du fait que les précipitations sont très variables d'une saison à l'autre dans un bassin donné. 
La solution est bien simple à ce problème mais elle fait «capoter» tout le monde. 
On amène de l'électricité d'un réseau à un autre, du pétrole d'une raffinerie aux grandes villes.
Il suffit de faire de même avec l'eau et le problème est réglé.
Et oui, faire des pipelines d'eau, vendre de l'eau à ceux qui en ont besoins. Avec le temps, des pipelines permettront d'acheminer de l'eau du Nord du Canada jusqu'au Mexique s'il le faut.

Horrible hein comme solution ?
Faudrait m'expliquer en quoi cette solution est si horrible.
Lorsqu'une région est en manque d'eau, celle-ci achète de l'eau sur le marché comme on achète de l'énergie, au prix de l'offre et la demande.
Avec un bon réseau, il serait possible de ne jamais utiliser l'eau d'un bassin hydrographique au delà de son niveau bas de variation naturelle, minimisant ainsi les impacts sur les écosystèmes.

Il est très rare que ce soit un continent au complet qui soit au prise avec une sécheresse.
Par exemple, en Australie cette année, pendant que le sud était au prise avec une sécheresse, le nord était pratiquement noyé sous la pluie. 
Cette variation aurait tendance à stabiliser le prix de l'eau.
Les seules situations où l'eau serait vraiment plus dispendieuse serait dans les cas de sécheresse généralisée. Et dans un tel cas, le coût réel de l'eau sera un incitatif plusieurs fois supérieur aux inspecteurs d'arrosages de pelouse.

Le problème de l'eau est souvent associé au problème du réchauffement climatique, ce qui est tellement impertinent. Les GES n'ont pas vraiment rapport avec le problème de l'eau. Est-ce que quelqu'un ose insinuer qu'avant l'invention du SUV il n'y avait jamais de sécheresse ?
Alors, dans cette optique, que vous pensiez qu'il y en aura plus ou moins du au réchauffement climatique n'est aucunement pertinent. Le problème existait avant et la solution mise en place devrait être plus robuste que la différence que pourrait faire ce réchauffement.

Pour terminer, il faut réaliser que tant que l'homme sera libre et a sa raison, celui-ci ne se laissera jamais nourrir de soif !
Notre planète est la planète bleue. L'eau des océans est une ressource complètement inépuisable.
Évidemment que la séparer de son sel demande passablement d'énergie avec nos technologies existantes mais soyez certain que celle-ci sera toujours utilisée par les humains avant de se laisser mourir de soif.

Alors, qui a mieux à proposer pour régler le problème de l'eau au lieu de le refiler lâchement à mes enfants ?

François.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Le meilleur c'est les VUS, quand on brûle d'essence on produit l'eau directement!

Le solution qui semble plus idéale c'est juste de déménager vers le Canada, surtout a Québec... problème réglé!