lundi 14 septembre 2009

La nature de la grogne anti-Obama: ils sont tous des racistes.

Une pratique courante de gens sans arguments est de crier des noms, d'attaquer et discréditer le messager au lieu du message. Cette pratique est monnaie courante dans la gauche ( mais sans l'exclusivité absolue notez-bien ).
Voici un exemple:

M. Richard Hétu nous présente La nature de la grogne anti-Obama
Vladimir Lénine. Joseph Staline. Adolf Hitler. Fidel Castro. Qu'obtient-on si l'on additionne ces quatre personnages ? Si l'on se fie à l'une des pancartes brandies lors de la manifestation qui a attiré des dizaines de milliers de personnes samedi à Washington, la bonne réponse est : Barack Obama.

En traitant le président de socialiste, de communiste, de fasciste et même de raciste, plusieurs protestataires reprenaient les accusations lancées par un des promoteurs de la manifestation, Glenn Beck, à son émission de télévision diffusée sur la chaîne Fox News.
Ha ! Je le savais qu'il y avait l'Ombre FOX New derrière tout cela ! ( L'Ombre Jaune renommée ).

D'où la question : quelle est la véritable nature de la campagne anti-Obama? Certains observateurs, dont quelques conseillers du président, n'y voient rien d'anormal, estimant que la plupart des présidents démocrates soulèvent des réactions excessives au sein d'une certaine droite.

La légitimité des présidents démocrates Franklin Roosevelt et Harry Truman avait également été remise en question par des ultraconservateurs, qui les accusaient de socialisme ou de complicité avec les communistes.

Mais au moins une des commentatrices américaines les plus en vue, Maureen Dowd, du New York Times, a abandonné ce point de vue à la suite de la sortie du représentant républicain de Caroline du Sud, Joe Wilson, qui a créé un précédent la semaine dernière en traitant un président de menteur lors d'un discours devant le Congrès.

«J'ai hésité à admettre que la folie stridente de l'été - les efforts désespérés pour dépeindre notre premier président noir comme l'Autre, un étranger, socialiste, marxiste, raciste, nazi ; un sans-coeur qui débrancherait les personnes âgées; un serpent qui endoctrinerait les enfants - était liée à la race, a écrit Dowd dans sa chronique d'hier.
«J'étais plutôt d'accord avec quelques-uns des conseillers d'Obama, selon lesquels les présidents démocrates ont toujours provoqué une réaction écumante chez les paranos - du père Coughlin contre FDR à Joe McCarthy contre Truman, en passant par les John Birchers contre JFK et le vaste complot de la droite contre Bill Clinton.

Mais l'insolence choquante de Wilson à l'égard de la fonction du président - aucun démocrate n'a jamais crié "menteur" à W. quand il utilisait de faux prétextes pour justifier la guerre en Irak - m'a convaincue : certaines personnes ne peuvent pas croire qu'un homme noir soit président et ne l'accepteront jamais.»
Donc, que M. Wilson traite Obama de menteur ( quoi qu'on pense du civisme du geste ) est l'argument final montrant que toute cette campagne contre Obama, sous un visage de libre-marché, de droite et de liberté n'est en fait que du pure racisme ?

Attention la prochaine fois que vous traiter quelqu'un de menteur, ça peut impliquer bien plus que vous le pensez...

Ces gens demandent moins d'intervention du gouvernement et se font accuser d'être racistes.

Désolé mais bien rarement ai-je lu d'allusion à la couleur de peau de M. Obama dans les critiques.

Dans ce million de personnes sortant manifester, il y a sûrement des racistes mais ce n'est aucunement le message principal.

Au contraire, depuis un an, ceux qui parlent de la couleur de peau du Président sont les partisans de ce président. «La droite acceptera-t-elle un noir ? Les latinos seront jaloux. Les gens du sud n'accepteront jamais un noir, etc.»

En fait, écoutez-vous et c'est vous Mme Dowd et M. Hétu qui êtes racistes à utiliser ainsi la couleur de peau de M. Obama comme une arme à accusation.

Trop classique: tout ces gens sont racistes donc leur point de vue n'a même pas à être considéré.
Jamais le point de vue de ces manifestant n'a été discuté dans le texte.
Y aurait-il un lien entre «demander moins d'intervention» et le racisme ? Un lien que tout le monde connaît sauf moi ?

Le pire est que des fois que penses que cette façon de régler la question en accusant le messager de racisme n'est pas de la malhonnêteté intellectuelle mais plutôt une déficience cognitive.
( Pas comme une insulte ici ! )
C'est comme si c'était vraiment ainsi que ces gens se font un argument:

- Je remarque que M. X est noir.
- Y n'aime pas les idées de M. X.
- La divergence d'opinion entre Y et la mienne est inconcevable/inacceptable.
- Y est donc sûrement raciste.
- Voila... Réglé sans même avoir à risquer une opinion... ouf.
François.

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