dimanche 31 janvier 2010

De la peur de la burqa et l'abus de la démocratie.

Elle est drôle à voir cette haine et cette peur de la burqa. A entendre les commentaires, ce vêtement est un peu celui de Satan, un masque terrible à bannir au plus vite...

Des pressions s'exercent pour que le Canada bannisse le voile intégral

Le débat sur l'interdiction de la burqa a été relancé une fois de plus. Des pressions s'exercent pour que le Canada enjoigne le pas à la France sur la voie du bannissement du voile intégral.
D'un ton assuré, elle a affirmé ne pas comprendre et ne trouver aucun motif pour justifier le port de la burqa, ni la croyance, ni la tradition, ni la culture. Ce signe, elle le perçoit d'abord comme un geste politique.
La prise de position du chef libéral faisait écho à une demande du Congrès musulman canadien (CMC) qui considère que la notion du multiculturalisme telle que véhiculée au Canada devrait être mieux encadrée pour éviter d'accommoder les glissements des courants religieux extrémistes.
Cette idée est reprise par Mme Benhabib qui estime qu'il faut lutter contre l'intégrisme. L'auteure considère qu'au XXIe siècle les femmes n'ont aucune raison de s'effacer et de cacher leur identité pour marcher dans la rue.
Encore une fois, trop honnêtes que nous sommes pour regarder en pleine face les vrais problèmes, nous nous attaquons à un symbole, à ce que nous définissons comme le problème sans regarder plus loin que le bout de notre nez...

Cette démoniaque burqa, dans un monde réel n'est que ce qu'elle est: un vêtement. Rien de plus.
Quelle genre de monde sommes-nous pour vouloir contrôler comment les gens se vêtissent ?
Devrait-on aussi interdire les vêtements punk, symbole de refus de l'ordre sociale ?
Interdire le linge sexy, symbole de l'oppression de l'homme sur la femme ? ( ou qqe chose du genre... )

Ho !, c'est pas juste un vêtement, c'est un symbole justement ?
Soit. Mais est-ce que notre monde s'attaque aux symboles ? Pas encore...
Un symbole n'est que ce qu'il est: un symbole.

D'un ton assuré, elle a affirmé ne pas comprendre et ne trouver aucun motif pour justifier le port de la burqa, ni la croyance, ni la tradition, ni la culture. Ce signe, elle le perçoit d'abord comme un geste politique.
Et alors ? Faut-il interdire le geste politique ? Non !

«Les politiciens canadiens sous-estiment le danger de l'intégrisme musulman et qu'ils n'y portent pas toute l'attention qu'ils devraient. Les démocraties respectent la liberté de conscience issue des luttes collectives. La burqa n'est pas liée à la liberté de croire ou de ne pas croire», a ajouté Mme Benhabib.
Lachez les symboles. Si vous voulez combattre l'intégrisme musulman, ce n'est pas en interdisant une de ces représentation que vous y arriverez. Pas plus qu'en légiférant sur la couleur des bobettes d'un groupe de gens....
Notre monde ne légifère pas sur les valeurs !

Cette lutte est celle de l'hypocrite.
Elle insiste, la burqa est réductrice tant pour l'homme que pour la femme.
Désolé Madame Chose mais la seule avenue morale pour vous dans ce domaine serait d'interdire à quiconque d'obliger un autre à porter ce vêtement contre son gré. Rien de plus. (Et ceci est sans doute déjà dans la loi.. )
Nous sommes dans un monde libre. Et la liberté implique une responsabilité, avec tous les désagréments qui vont avec.
Cette liberté fait donc que si la dame porte une burqa contre son gré mais ne fait rien pour s'affirmer, et bien, la société ne peut rien pour elle non plus.
Et si cette dame accepte de porter une burqa de plein gré, même si cela va à l'encontre de vos valeurs, même si vous êtes persuadée qu'elle serait mieux sans, vous n'y pouvez absolument rien ( au sens de l'obligation ).

«C'est une question qui regarde tout le monde et qui touche à la dignité des hommes et des femmes. Nous devons nous débarrasser de ce schéma stérile, infantilisant et animal», insiste-t-elle.
Si vous pensez qu'en faisant disparaitre ce vêtement, vous ferez disparaitre ses problèmes à cette dame, vous vous trompez royalement.

Finalement, dans tout ce débat, la démocratie se présente sous son plus horrible visage: un outil permettant à la majorité d'imposer ses valeurs sur les minorités.
La démocratie n'a absolument rien à voir dans tout ce débat.
A continuellement vouloir modeler le monde à notre vision, il est si facile d'en oublier les valeurs de base qui en sont le fondement de ce qu'il est.
Piler sur la liberté de notre monde est un des plus grand danger qui le guette.

Aller donc ! Au lieu de se cacher derrière la majorité pour se justifier et encore de s'apitoyer sur le sort de gens que vous méprisez plus qu'autrement, pourquoi ne pas avoir le courage d'aller au fond des choses et exprimer clairement et honnêtement ce qui vous dérange réellement dans tout ceci.

François.

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