samedi 30 janvier 2010

Fermez-vous les yeux et soyez heureux: l'économie va bien.


Immobilier au Canada: des craintes de surchauffe

Y a-t-il ou pas une bulle immobilière au Canada? La question soulève bien des inquiétudes... et divise les experts.
[...]une véritable bulle de l'habitation est en train de se former au Canada. Une bulle qui ressemble dangereusement à celle qui a éclaté avec fracas aux États-Unis.«On a maintenant des villes canadiennes qui sont parmi les moins abordables au monde, lance-t-il.

À l'instar d'autres analystes et économistes, Garth Turner multiplie depuis des mois les mises en garde. Selon lui, le gouvernement canadien se dirige tout droit vers un mur s'il ne freine pas ?
et vite ? l'essor fulgurant des prix enregistré depuis un an. Le coût moyen d'une propriété a atteint 337 410$ en décembre au pays, en hausse de 19% sur un an (et de 5% sur une base annualisé), révèlent les données de l'Association canadienne de l'immeuble. Le nombre de transactions a explosé de 72%.
Aussi, même si les prix ont connu une baisse temporaire après la crise financière de l'automne 2008, ils ont monté en flèche presque sans relâche depuis 10 ans, partout au pays. Ils ont bondi de 120% à Calgary, 116% à Vancouver, 110% à Montréal et 66% à Toronto, soulignent les économistes Derek Holt et Karen Cordes, de la Banque Scotia, dans un rapport publié cette semaine. «Appelez cela comme vous voulez, nous croyons que c'est une bulle.»

Pourquoi une telle poussée, surtout au cours des 12 derniers mois? D'abord à cause des taux d'intérêts qui naviguent à des creux historiques. La Banque du Canada a abaissé son taux directeur à plusieurs reprises depuis l'éclatement de la crise du crédit, jusqu'au plancher de 0,25% encore en vigueur. Un remède de cheval qui a dopé la demande et les prix.
La Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL) a aussi assumé un rôle de plus en plus important pendant cette période. Cette société d'État fédérale assure les prêts hypothécaires des emprunteurs dont la mise de fonds est inférieure à 20%, soit une bonne partie des acheteurs de maisons.
Super ! Et il fallait s'y attendre....
La Banque Centrale du Canada joue à l'apprenti sorcier avec notre économie. Dans le but de «stimuler» l'économie, elle crée des quantités astronomiques d'argent en tenant les taux d'intérêts à quasi-zéro. Cet argent s'accumule dans l'immobilier au lieu d'aller directement en circulation dans l'économie. Cette bulle immobilière trompe les calculs d'inflations ( le prix de l'immobilier n'est pas intégré au calcul du CPI ) et permet de pomper encore plus d'argent.
La SCHL de son coté mets de l'huile sur le feu en assumant les risques au lieux des banques...

Cela ne vous dit pas quelque chose ? Personne n'a rien compris de la crise que subit les US ?.
En fait, comme aux US, tout le monde chante la même chanson: tout va bien, non, il n'y a pas de bulle... ( L'important c'est d'être heureux nous affirme candidement notre ministre provincial de l'économie ) . Jusqu'à ce que tout s'écroule...

Il est fort probable que le mèche s'allumera ici lorsque la banque du Canada haussera ses taux d'intérêts, ce qu'elle devra faire d'ici quelques mois au plus.
Et encore une fois, ces gens ne seront pas pointés du doigt pour avoir créés la situation.
La Banque du Canada s'est pourtant peinturée dans un coin: elle doit maintenant hausser les taux d'intérêts de crainte de voir apparaitre une forte inflation mais si elle le fait, elle risque fort de faire exploser cette bulle. Pour l'instant, ces gens préfèrent se fermer les yeux et espérer pour le mieux... Qui au juste ? Qui sait...

Ce qu'il faut réaliser est que le Banque du Canada ( avec le bénédiction du gouvernement ) joue à un jeu très très dangereux ! Créer ainsi de la richesse à partir de rien a un impact catastrophique sur une économie. Ils pensent être capable de s'en sortir et déjouer la réalité.
Peut-être le seront-il capable cette fois-ci.
Mais ces gens jouent un jeu très dangereux avec notre économie et cette situation est totalement inacceptable !
Il est certain que si la situation était expliqué honnêtement aux Canadiens, rare sont ceux qui opteraient pour jouer le jeu de la «reprise économique à tout prix» face aux risques que comportent des taux d'intérêts si bas...

Les bourses vacillent, le chômage augmente, les devisent chutent, l'inflation se pointe le nez, l'immobilier s'emballe....
Mais soyez heureux citoyen de ce nouveau monde, tout va pour le mieux !

Francois.

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